System Shock 2, c’est un peu une longue histoire d’amour avec des épisodes tragiques mais une fin heureuse. Après des années perdu de vue, la licence du jeu était tombeé aux mains d’un cabinet d’assurance après la faillite de Looking Glass alors qu’Electronic Arts détient toujours la marque. Et le cabinet d’assurance n’était pas vraiment intéressé par ressortir une licence des cartons.
La plateforme de jeux GOG a néanmoins réussi l’exploit de bétonner un dossier pour avoir l’autorisation légale de ressortir System Shock 2 à la vente. Et c’est chose faite désormais pour 10$ (8€) sur cette page, 13 ans après la sortie du jeu sur PC.
La scène d’introduction de System Shock 2
L’ancêtre de Bioshock
Voilà, la lignée a été rétablie, point de Bioshock sans System Shock 2 qui reprenait dès 1999 tous les éléments clés de son successeur : un univers opressant, des éléments de RPG dans un FPS, un monde à découvrir via les enregistrements audio des survivants…
System Shock 2 vous place dans le peau d’un soldat de l’UNN (Unified National Nominate) voyageant gaiement à bord de la navette escortant le Von Braun, le premier vaisseau capable de voyager au delà de la vitesse de la lumière. Sauf que ça ne se passe pas si bien que prévu, notre héros est sorti prématurément de son sommeil cryogénique par une alerte générale et il semble être le dernier survivant de tout l’équipage.
Le héros va se frayer un chemin dans le vaisseau et découvrir peu à peu ce qu’il s’est passé en ramassant les enregistrements sonores laissés par l’équipage mais aussi via des apparitions de fantômes rejouant des scènes dramatiques ayant lieu à bord du Von Braun. Car en fait, des survivants, il en reste mais ils sont plutôt zombifiés par le saut à la vitesse de la lumière et légèrement cannibale et les rares qui n’ont pas complètement disjoncté se sont empressés de mettre en route les systèmes de défense interne, transformant le vaisseau en piège mortel.
Le joueur a le choix dès le départ entre le marines (le bourrin), le navy (l’entre deux) et l’OSA (bon en hack, plus faible au combat). Et ces choix seront primordiaux car il faudra autant manier le laser gun que les hacks ou encore la clé à molette. Car le combat n’est qu’une petite partie du jeu, il faudra résoudre des puzzles pour ouvrir des portes, mais aussi veiller à entretenir son équipement. Je peux vous garantir que rester caché avec son arme pété tandis que des gars se baladent dans le couloir en murmurant « Je sens ta chair« … ben ça fout vraiment les chocottes. Car plus qu’un FPS, System Shock 2 est aussi un survival horror et le tout bourrin ne fera pas forcément long feu.
Bref, tous ces éléments (monde huit clos et fou, découverte par des enregistrements sonores, hack de l’environnement, upgrade de ses propres pouvoirs et FPS) ont été magistralement repris par Irrational Games dans Bioshock qui ne se sont jamais caché de la filiation avec System Shock 2. Et il est encore moins étonnant de découvrir derrière les deux jeux Ken Levine qui officie toujours chez Irrational Games et qui travaille actuellement sur Bioshock Infinite.
Et en action, on peut voir que ce chef d’oeuvre a plutôt bien vieilli :
Et si vous êtes du genre grincheux, il y a même des mods pour améliorer les graphismes (source).
Sans aucun doute la meilleure nouvelle de l’année 2013 !
Beware SHODAN !!