
et hop, encore un énième dérivé de la série .Hack
Bandai vient d’annoncer la sortie d’un OAV de 85 min intitulé .hack//G.U. Trilogy. Il sera en CG (image de synthèse) et sortira au Japon le 25 janvier 2008 en DVD et en Blue Ray.
En plus : le site officiel de l’OAV

L’unique illustration de Hack//G.U Trilogy
.hack//G.U. Trilogy rejoint donc l’énorme liste de déclinaison de l’univers Dot Hack
Petit rappel sur Dot Hack
La série a commencé en 2002 avec .hack//SIGN. On suivait sur 26 épisodes les aventures de Tsukasa, un héros shinjiesque assez tête à claque qui se retrouvait bloqué dans un mmorpg appelé “The World”. L’idée était intéressante mais le manque de rythme a, pour ma part, vraiment plombé la série. Pourtant Bandai avait rassemblé du beau monde, de Yoshiyuki Sadamoto au chara design (Neon Genesis Evangelion) à Koichi Mashimo à la réalisation (Noir)

Hack Sign et son héros insupportable
Mais le succès semble avoir été au rendez-vous car Bandai a (sur)boosté la licence. Dans la même année, on a enchainé sur 12 épisodes de .hack//Legend of Twilight (mes potes m’ont juré que c’était mieux que la série de base) et sur 4 OAV de .hack//Liminality.

Hack Legend of Twilight, explosion de kawaii
Vous en voulez encore ?
Dès 2003, rebelote avec 3 OAV.hack//Unisson, .hack//Intermezzo et .hack//Gift. Alors autant les précédents opus étaient des spin-off de la série, autant là on tombe carrément dans le fan feed (les épisodes ne font pas avancer l’intrigue).
Repus ? que nenni !
En 2006, on enchaine avec .hack//Roots, une nouvelle série de 26 épisodes qui se passe après .hack//SIGN.

Hack Roots, suite mais pas fin !
Mais pourquoi tant de haine ?
Derrière cette avalanche de série se cache en fait un projet global dit projet Dot Hack. Par projet, il faut comprendre : concept marketing 😉

A savoir, on offre une expérience globale au client : il découvre la série en anime et ça se prolonge en jeux vidéo, en manga et goodies en tout genre. Les deux univers “communiquent” entre eux, mais on peut les consommer séparément. On retrouve dans les trois médias (vidéos, presse et jeux) des passerelles pour comprendre l’univers Dot Hack.
Rien de nouveau sous le soleil à priori, car depuis Star Wars, le produit dérivé est LA vache à lait. Sauf que dans notre cas, le coté puissant de la chose vient que tous les produits “dérivés” sont pensés en amont. Au moment où la série cartonne, on a déjà les goodies dans les étals et le jeu vidéo prêt à sortir. Ca permet donc un matraquage intensif concentré (et des coûts de promotion réduits, le gosse qui a vu la série tiltera sur le jeux vidéo et vice et versa)
Au cinéma, les frères Wachowski (enfin, frère et sœur devrais-je dire 😉 ) ont eu la même approche avec la saga Matrix. Des clés de compréhension des films Matrix Reloaded et Matrix Revolution étaient disséminées dans Animatrix , les comics et dans le jeu vidéo Enter the Matrix. Pour autant, malgré les tentatives de conceptualisation du procédé marketing (des articles de presse parlaient d’”univers global” pour Matrix, il me semble), on est loin de l’aspect planifié qu’on a eu sur le projet Dot Hack. A la limite on peut remonter à Blood The Last Vampire qui a eu droit à son anime, à son manga, à son roman et à son jeux mais seules les miettes (les meilleures) sont arrivées jusqu’en France.
De l’anime sur un jeux vidéo au jeux vidéo sur l’anime
Le pendant vidéo ludique du projet a été porté uniquement sur Playstation 2. On retrouve donc 4 jeux :
Dot Hack : Infection
Dot Hack : Mutation
Dot Hack : Outbreak
Dot Hack : Quarantine

Illustration de Dot Hack Mutation
Bien entendu, c’est du RPG, on retrouve les héros de la série et le jeux se passe… dans The World ! Pour faire passer la pilule, on colle un OAV bonus avec chaque jeux (cf .hack//Liminality) , histoire de faire plaisir au fan et de rendre fou le collectionneur.
L’addition reste assez salé vu que les 4 jeux sont sortis en France en 2004 (1 jeu par trimestre environ).
Je vous encourage à lire la critique sur le dernier jeux, Dot Hack Quarantine, sur JV (lire). il y est pointé le manque d’effort au niveau technique, l’histoire dilué à l’extrême ainsi qu’une fin en queue de poisson. Bref, grosso modo les mêmes critiques que l’on pouvait déjà adresser à la version animée.
A noter que Hack G.U (dont Trilogy fait partie) est également en cours d’adaptation en jeux vidéo… avec une nouvelle trilogie sur PS2 !
Dot Hack : GU : Vol.1 : Rebirth (2006)
Dot Hack : GU : Vol.2 : Reminisce (2007)
Dot Hack : GU : Vol.3 : Redemption (2007-2008)
Donc pour profiter de l’expérience Dot Hack, faudra au moins acheter les deux séries de 26 épisodes et la série de 12 épisodes et les 4 jeux vidéos sur PS2 (7 si vous êtes vraiment accro) et les mangas…
Mais ça, c’est si on était au Japon car en France, “l’expérience Dot Hack” est loin d’être aussi complète. La série Hack Sign a été éditée en France assez rapidement, dès 2003 on pouvait suivre les aventures de The World, mais le jeu vidéo, lui, est sortie seulement en 2004, soit près de 2 ans après le Japon et que dire du manga ? 3 tomes édités chez Panini et silence radio depuis 2005…

Illustration du tome 3
La démultiplication des supports a contribué à diluer l’histoire et le concept, ajoutez à cela les politiques éditoriales différentes selon les media ainsi que la facture globale assez lourde et vous obtenez les raisons de l’échec marketing du projet Dot Hack en France. Seule la partie animée a pu s’en tirer avec quelques honneurs et encore.
On verra si d’autres projets de ce type arriveront encore jusqu’en France. Mais en 2005, la série “Eureka Seven” avait été le petit chéri de Bandai, avec une annonce en fanfare sur la sortie quasi simultanée de la série, des goodies et du jeux vidéo.
R.A.S en France. Pour notre mieux ?
Notes :
> Hack Sign, Roots et Legend of Twilight sont disponibles en France chez l’éditeur Beez
> Le manga est édité chez Panini Comics
> Les jeux vidéos sont dans toutes les bonnes crémeries
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