Author: Otaking

  • Tarantino annonce un anime pour Kill Bill

    Tarantino annonce un anime pour Kill Bill

    Vous avez adoré la séquence animée de Kill Bill qui raconte l’histoire d’Oren Ishii ? Vous allez être comblé par cette annonce.

    Kill BillTarantino revient sur la prochaine sortie Blu Ray de la version longue de Kill Bill intitulé Kill Bill: The Whole Bloody Affair et annonce une toute nouvelle séquence animée. Il ne s’agira donc pas d’un film à part entière mais bel et bien d’un bonus du Blu Ray.

    Cette nouvelle séquence prolongera l’histoire d’Oren Ishii et surtout de sa vengeance contre l’homme qui a tué son père. Initialement prévu pour figurer dans la première version du film, le réalisateur et son équipe avaient préféré limiter la scène à 7 minutes.

    C’est toujours Production IG qui s’est chargé de l’animation de la nouvelle séquence, ce qui assurera la continuité avec la version cinéma du film.

    Aux premières infos, la nouvelle séquence devrait durer environ 20 minutes. Le Blu Ray est attendu pour la fin de l’année 2009. Du coup, un temps annoncée, l’idée d’un véritable spin-off animé de Kill Bill semble s’éloigner de plus en plus. Il faut savoir que dès la sortie de Kill Bill, Tarantino avait évoqué une version longue de la scène animée voire peut être un film à part entière… On sait désormais qu’il s’agit d’un ajout et non d’un nouveau film. Il ne reste plus qu’à espérer que cette édition Blu Ray arrive très vite par chez nous pour juger de la qualité de la nouvelle séquence.

    En attendant, je vous conseille la lecture d’un ancien article sur la séquence animée de Kill Bill qui présente la collaboration Tarantino / Production IG.

    anime manga Kill Bill

  • La japanime à l’honneur au Festival de Locarno

    La japanime à l’honneur au Festival de Locarno

    Programmation Festival de LocarnoL’été est souvent le moment idéal des festivals en tout genre. A Locarno, en Suisse, c’est un festival du film qui se tient du 5 au 12 août et cette année ils ont carrément mis le paquet sur la japanimation avec une programmation d’une rare qualité.

    Intitulé Manga Impact, le festival propose une vaste rétrospective couplé à la projection des dernières nouveautés. Jugez plutôt par la programmation imposante (Lien), j’ai compté environ 130 oeuvres différentes (à la grosse louche et seulement en long métrage !). Il y a vraiment de tout, de vieilles oeuvres qui font figure de pionner dans l’animation japonaise, comme A Blunt Sword de Junichi Kouchi (1917) ou encore A Magic Pen de Masao Kumakawa (1946) mais également des classiques et des nouveautés.

    Dans les classiques, on retrouve Jin-Roh, Nausicaä de la Vallée du vent, Amer Beton, The Animatrix, le Voyage de Chihiro, Perfect Blue, Mind Game, Ghost in the Shell, FLCL, Akira, GTO, Dragon Ball Z, Blue Submarine N°6, Last Exile (haa le chara design de Range Murata)…

    On a aussi un hommage à Yoshiyuki Tomino à l’occasion des 30 ans de Gundam et la projection des 3 films Mobile Suit Gundam. Isao Takahata n’y échappe pas non plus avec une rétrospective de ses oeuvres majeures : Le Tombeau des Lucioles, Pom Poko mais également Mes Voisins les Yamadas ou encore le moins connu Little Norse Prince (Tiyo No Oji : Hols no Daiboken)

    Et pour finir un hommage à Ichiro Itano rendu célèbre par son travail d’animateur sur la série Macross (le papa du multiple lancée de missiles qui laissent des trainés de fumée dans l’espace, c’est lui). Deux séries où il a travaillé seront diffusés, à savoir Gantz et Blassreiter.

    Dans les nouveautés, on a Evangelion 1.0 : You’re (Not) Alone, The Sky Crawlers ou encore Genius Party.

    Dans les exclusivités européenne, on a les deux films Gurren Lagann et Summer Wars.

    Enfin dans les avant-premières mondiales, on a ni plus ni moins que Redline (enfin !!!) et Mai Mai Miracle.

    Vous ajoutez à cela une soirée spéciale Gainax reprennant toutes les productions du studio !! (FLCL, Otaku no Video, les courts métrage diffusés au Daicon III et IV, la série TV Evangelion, Les Ailes d’Honneamise…) ainsi que la projection de deux films de Makoto Shinkai (enfin !! -bis-) à savoir Byousoku 5cm (5 cm par seconde), Hoshi no Koe (Voices of the Distant Stars)

    Bref, le Festival de Locarno frappe un grand coup avec une programmation exceptionnelle, gargantuesque de par son gigantisme et de quoi combler n’importe quel amateur d’animation japonaise. Une première pour un festival de cinéma qui offre ici une véritable vitrine à la japanime et pas juste une case de projection “pour faire tendance”. De quoi amplement justifier le déplacement !

    Plus d’information : Le site du festival

  • Du Rintaro à la Biennale de Venise 2009

    C’est désormais un classique, l’animation japonaise sera une fois de plus présente à la Biennale de Venise. Pour la 66ème édition de ce festival de cinéma, c’est un film de Rintaro, Yona Yona Penguin qui sera projeté dans la catégorie “Hors Compétition”.

    Yona Yona Penguin avait été présenté par Rintaro lui même au Festival de Cannes en 2007 mais c’est par le festival de Venise que se fera la première projection du film en dehors du Japon. Comme tous les ans, le festival se tiendra du 2 au 12 septembre 2009.

    Bande annonce: Yona Yona Penguin [jp]

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    Conte pour enfants, Yona Yona Penguin est une production franco-japonaise avec les studios Def2Shoot [fr] et Madhouse [jp]. Une sortie en France est prévue pour octobre 2009. En attendant, voici la bande annonce française toute en musique du film Yona Yona Penguin.

    Bande annonce: Yona Yona Penguin [FR]

    http://www.aviscritique.com/wp-content/vid/pl/player.swf

    Rintaro est un réalisateur japonais connu en France essentiellement pour le long métrage Metropolis, il a également réalisé les films X le film ou encore Galaxy Express 999.

    Et un visuel des personnages :

    Yona Yona Penguin

    Sources :
    Le site de la Biennale [it]
    Le site du film [jp]

  • Le wallpaper calendrier d’août 2009

    Le wallpaper calendrier d’août 2009

    Tadaa ! Voilà le wallpaper calendrier du mois d’août 2009.

    Ce mois-ci encore, si vous savez d’où provient l’image, n’hésitez pas à le signaler en commentaire 😉

    Bon mois d’août à tous

    en 1024*768 :

    Le Wallpaper Calendrier d’août 2009


    Les tailles disponibles :
    1024×768 | 1280×1024 | 1600×1200 | 1680×1050 | 1920×1200 || PSP | Eee pc| Format “nue”

    => toutes les versions en .zip : Cliquer ici

  • Manhole – La critique

    MANHOLE

    Résumé :
    Dans une rue commercante de la ville de Sasahara, un homme livide, déambule dans la rue. Tout à coup, il vomit du sang sur un passant et meurt. Il est atteint d’un mystérieux virus, la Filariose. Les enquêteurs, Mizoguchi et Inoue, vont tenter de percer le secret de cette infection… mais s’agit-il d’un banal virus ou d’une machination plus sombre et dangereuse encore ?

    Manhole Manga

    Critique :
    Manhole est le premier passage au format “long” pour Tetsuya Tsutsui, plus habitué au format one-shot (Reset, Duds Hunt) est le moins que l’on puisse dire c’est que l’essai est une franche réussite. Manhole étale sur ses trois tomes un univers sombre et violent avec une intrigue complexe mais à la mise en scène maîtrisée. Du coup, le lecteur ne se sent jamais perdu, les éléments se mettent en place petit à petit dévoilant leur importance au fur et à mesure que l’enquête avance.

    Au final, Manhole pourrait se résumer par “l’enfer est pavé de bonnes intentions”. A vouloir résoudre le problème des tueurs, ne devient-on pas soit même un assassin. Le classique tandem du vieux policier Mizoguchi et de la jeune recrue Inoue vont remonter le fil de l’horreur afin de peut être trouver une réponse à cette question.

    Le manga évite les lourdeurs moralistes du genre et se veut un thriller efficace et très bien rythmé. Lorgnant vers les classiques du cinéma du genre, on ne peut s’empêcher de penser au Silence des Agneaux ou encore à Seven. Si vous n’êtes pas rebuté par le gore, foncez, Manhole offre une histoire captivante d’un bout à l’autre. Une grande réussite !

    MANHOLE

    NOTE : 9.5/10

    LES + :
    * Très bonne histoire
    * Un dessin fin et efficace
    * Pas de lourdeur ou de manichéisme
    * Pas de longueur, 3 tomes efficaces

    LES – :
    * N’hésite pas être très violent par moment

    Fiche Technique

    Auteur : Tetsuya TSUTSUI
    Date de sortie : 2006
    Ėditeur VF : Ki-oon
    Ėditeur Vo : Square-Enix
    Genre : Seinen
    Nbre de volumes Vo : 3 (Terminé)
    Sens de lecture : Japonais
    Format : 13×18 – N&B/Couleur
    Nbre de pages : 226 pages
    Prix : 6.90 €

    Source: le site de l’editeur Ki-oon

    Un visuel :
    Manhole manga

  • 3 films pour Canaan

    Canaan en filmCanaan, série animée d’action actuellement diffusée au Japon, va se voir adaptée en film d’animation. Le premier opus de la trilogie sortira en octobre 2009.

    Shangai, Chine. Canaan est une mercenaire au passé trouble qui est chargée de récupérer les survivants du “Unbloom”. Il s’agit en fait de trois personnes déguisés avec de grand masque de carnaval pour passer inapercu dans la foule. Sauf que quand on leur retire leur masque, ils meurent dans d’atroces souffrances. Ces hommes ont-ils un lien avec DAEDALA, une société qui fait des recherches sur la synesthésie ? ( synesthésie : Le fait qu’une perçoit, en plus de la sensation normale, une sensation secondaire au niveau d’une autre partie du corps ou d’un autre domaine sensoriel)

    En plein milieu du festival, Canaan parvient à retrouver un des rescapés mais il est trop tard car il vient juste de mourir sous les yeux d’une jeune photographe. Hasard du destin, c’est une vieille amie de Canaan, mais elles n’ont pas le temps de fêter leurs retrouvailles car elles se font attaquer par un groupe d’hommes armés, également à la poursuite des survivants du “Unbloom”

    A la base, Canaan est un jeu vidéo “interactif”, 428 Fūsasareta Shibuya de, sorti sur Wii fin 2008 et attendu sur PSP et Playstation 3 sous peu. En dehors de son gameplay innovant (un film interactif avec des choix multiples pour faire avancer l’histoire), le jeu s’est surtout fait remarquer en recevant une note parfaite de 40/40 par le magazine japonais Famitsu, devenant ainsi le 9ème jeu à obtenir ce score en 23 ans d’existence du magazine.

    L’anime, composé de 13 épisodes, est quant à lui réalisé par Masahiro Ando (Sword of the Stranger) et produit par le studio PA Works. Au chara design, on retrouve Takashi Takeuchi, connu pour son travail sur la série Fate/stay Night.

    Concernant le film, aucune information n’est pour l’instant disponible concernant l’équipe en charge du projet.

    Un visuel du jeu vidéo disponible sur Wii :
    428 The World Doesn't Change Even So

  • Command & Conquer 4 : 1ère infos

    Et de 4 pour la série des Command & Conquer avec au programme un tibérium nocif qui envahit les villes et un Kane qui cherche à s’allier avec le GDI… Mais peut-on faire confiance au chef du NOD ?

    Electronic Arts nous promet Command & Conquer 4 pour le courant 2010 avec au programme toujours deux campagnes solo, le GDI et le NOD. Ce 4ème volet est la suite directe de Command & Conquer 3 et conclura la saga “Tiberium”. On nous promet un monde “persistant” avec des troupes qui gagnent de l’expérience et qui deviendraient dès lors plus puissantes, mais EA a surtout insisté sur le contenu du multijoueur avec un mode Coopération pour faire les campagnes solo avec ses amis et un autre mode de jeu basé sur la réalisation d’objectifs à atteindre en groupe de 5, sans pour autant oublier les modes online plus classiques des RTS comme l’escarmouche.

    La série des Command & Conquer a plus de 15 ans et fait partie des références des jeux de Real Time Strategy. Mais la série a surtout d’innombrables fans pour son univers riche servi par des scènes vidéos filmées avec de vrais acteurs imprégnant le joueur dans l’histoire. Mais le soin scénaristique apporté au Command & Conquer l’a souvent été au détriment des équilibrages tactiques et des possibilités stratégique du jeu. Du coup, les fans de tactique pure et de partie online se sont davantage tournés vers Warcraft ou Starcraft. A voir si le 4ème volet de la guerre du Tibérium sera l’occasion pour Command & Conquer de se faire une place dans le monde du RTS online.

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  • Halo Legends – 1er trailer

    Le Comic Con 2009 vient de se terminer et il est temps d’en tirer les bonnes news. On commence la fournée avec les premiers visuels de Halo Legends. Au programme : un regroupement de 5 studios japonais pour un film exclusivement distribué dans un premier temps sur Xbox Live d’ici la fin 2009.

    On aura donc droit à un film en 7 sections. Un des segments sera réalisé par Shinji Aramaki (les films Appleseed). La production rassemblera cinq studios japonais à savoir Bones, Production IG, Studio 4°c, Toei Animation et Casio Entertainment. Le tout est prévu courant 2009 en exclusivité sur Xbox Live puis en DVD. Un temps annoncé, Mamoru Oshii ne participera pas à la réalisation de Halo Legends, mais il supervisera les deux segments réalisés par Production IG.

    Halo est un jeu vidéo développé pour Microsoft par le studio Bungie. Vendu à plus de 25 millions d’unités en l’espace de 3 jeux (Halo 1, 2, 3 ), Halo est une licence exclusive sur Xbox 360

  • Resident Evil raciste ?

    Une fois n’est pas coutume, je me suis prêté au jeu de la rédaction d’article pour les amis. L’article suivant a été publié sur LPN, blog parlant d’Afrique. Je reviens sur la polémique autour du jeu Resident Evil 5 sortie maintenant il y a 3 mois. Cet article est à prendre comme il est, une réflexion personnelle.

    Il est parfois de bon ton de revenir sur les débats après que les avis se soient déchainés dans la passion et, souvent, l’approximation douteuse. De quoi il retourne ? D’un des jeux vidéo les plus vendus ces 10 dernières années et créateur à lui seul d’un genre à part entière : Resident Evil.

    Le roi du Survival Horror s’est illustré à nouveau sur nos consoles Next Gen (Xbox 360 et PS3) en mars 2009. Mais la polémique a commencé à bruisser dès les premières images diffusées sur Internet… En effet, les ennemies étaient, ô outrage, noir. Oui madame, NOIR !!!! VOUS AVEZ BIEN LU !!!

    Resident Evil 1Rappel des faits : Resident Evil est un jeu qui nous place dans la peau de policiers, genre GIGN, qui débarquent dans un manoir après que des disparitions étranges aient eu lieu. Horreur, l’équipe se fait déchiqueter par des monstres et doit se réfugier dans un manoir infesté de zombie accro à la cervelle. Par ce simple pitch, un monument du jeu vidéo venait d’être jeter en pâture aux gamers avides de nouvelles sensations. Distillant peur et stress, le jeu se voulait un grand hommage au film d’horreur du genre. En 13 ans (1996-2009) et 7 jeux (hors les spin off en rail shooting), l’histoire n’est jamais allée très loin. Derrière les zombies, il y a les recherches d’Umbrella, giga méga worldcorporation spécialisée dans les armes bactériologiques qui aimerait bien mettre au point un virus pour transformer monsieur Tout le monde en uber soldat avide de chair fraiche et insensible aux balles. La ribambelle de personnages, Jill Valentine, Chris Redfield, Leon Kennedy, Rebecca Chambers, Claire Redfield (sans citer les héros secondaires qui de toutes façons crèvent à la fin du jeu afin d’expier leur dark past) ont tous mis à mal les projets mégalomaniaque de cette entreprise.

    La rupture : La saga ronronnait tranquillement voire commençait à s’essouffler. Son créateur, Shinji Mikami, reprend tous depuis le début et nous gratifie d’un Resident Evil 4 hors norme. Fini les problèmes de caméra et les angles morts, fini les aller/retour incessants pour débloquer des portes, fini les zombies, fini le trouillomètre à zéro… On nous place dans la peau de Léon Kennedy, agent spécial du Président des USA qui doit sauver sa fille kidnappée par une secte et séquestrée… en Espagne ! Caméra au dessus de l’épaule, notre héros au gros muscle et au grand coeur se retrouve piégé dans un village de campagne rempli de gentils paysans transformés en zombie à cause d’un parasite et contrôlés par Lord Saddler, le chef religieux du coin. Long, nerveux, violent, intense et mythique, ce Resident Evil, à cent lieux de l’ambiance des premiers opus, est un véritable succès vidéo-ludique et relance alors la saga.

    Resident Evil 4

    Le drame : oui, le drame. Resident Evil 5 est alors annoncé et reprend en tout point les éléments du 4, quitte à souvent donner un gout de copier/coller aux graphismes surboosté. Mais ô surprise, Capcom, l’éditeur du jeu, décide que le jeu se déroulera en Afrique.

    Afrique = habitant noir = zombie noir = le joueur doit tuer des noirs pour survivre !

    Et là, déchainement bien pensant et stigmatisation (si besoin en est) du jeu vidéo comme vecteur des maux de notre société, du racisme à l’explosion de la violence, en pensant par l’autisme social.

    Resident Evil 5 racisme
    Resident Evil 5 racisme

    Annoncé au début comme devant se dérouler en Haïti, Capcom fait marche arrière et nous trimballe au Kijuju, pays imaginaire mais maintient tout de même le jeu dans un décor africain.

    Étant un fan hardcore de la série, je me suis procuré le jeu, curieux de ce déchainement. Et là, le choc. L’histoire du jeu nous met dans la peau du duo Chris / Sheeva, le gros bras américain et la belle africaine spécialiste du combat rapproché. Ils travaillent pour un organisme de contrôle international et ont eu vent d’une transaction d’arme bactériologique. Et là, tout part en couille, les habitants, infestés par le même parasite (en boosté) que ceux de Resident Evil 4, se jettent sur nos héros qui doivent défendre leur peau. Au fil du jeu, on retrouve Tricell, compagnie pharmaceutique digne héritière d’Umbrella qui a étendu ses activités dans le pétrole. Au final, on stoppe le rêve nazi du grand méchant de transformer l’humanité en zombie afin d’en accélérer l’évolution.

    Et là, je pose ma manette et je me rends compte que non, après avoir fini le jeu je ne me suis pas transformé en électeur du FN ni en partisan du Ku Klux Klan. Au contraire, Resident Evil est un des rare jeu qui parle de l’Afrique (avec Far Cry 2 ?) et se permet même d’aborder le thème des abus des sociétés étrangères qui ravagent le continent. A défaut d’être original ou courageux sur l’Afrique, le scénario a le mérite au moins d’exister.

    Resident Evil 5 raciste

    Les critiques se reposent essentiellement sur l’aspect ludique donné au fait de tuer des noirs, désinhibant ainsi le tabou sous couvert de jeu et permettant à tous les joueurs de s’adonner à se plaisir interdit par ces salauds de bien pensant (surement bobo au passage !)

    Critique curieuse au demeurant, surtout pour un jeu interdit au moins de 18 ans ! A cet âge, on est quand même censé savoir faire la part du “virtuel” et du “réel”, ou alors c’est vraiment prendre ses contemporains pour de sombres crétins.

    Plus grave, ces attaques envers Resident Evil recèle d’une idéologie plus nauséabonde qui est que l’amusement doit être un produit “propre, anesthésié et indolore”. C’est un peu comme si on taxait de raciste tous les films où des noirs se font tuer, comprenez, ça pourrait donner des idées aux esprits faibles… Du coup, les noirs doivent-ils être exclus du jeu vidéo pour cause de politiquement correct ? Ou alors en faire des héros noirs propre sur eux, modèle next-gen de l’eunuque inoffensif qui sauve le monde… mais là encore, on pourrait taxer de vision raciste du gentil noir banania qui sauve le blanc… Peut-être que le jeu vidéo suivra la même voie que le cinéma avec de la blaxploitation vidéoludique où des héros noirs, sauvent des noirs, tuent des méchants blancs le tout à viser du consommateur noir, histoire de développer un communautarisme consumériste. Mais a t-on vraiment envie de ça ?

    Resident Evil 5 raciste

    Surtout que tout ça, c’est surtout oublier deux éléments majeurs :
    1. Le premier est que le combat contre le racisme est large. Le jeu vidéo doit être surveillé par les associations pour prévenir les abus, mais en aucun cas, cette lutte ne doit dériver sur une stigmatisation à postériori où les “noirs” devraient être considérés comme un groupe à part. Pour moi, un zombie blanc ou un zombie noir est avant tout un ZOMBIE, j’ai sans doute une vision naïve de la chose, mais les noirs et les blancs étant égaux pourquoi leur interdire d’être zombie (ou un méchant quelconque) ? Le racisme, c’est avant tout l’exclusion et le déni de l’autre… du coup, il y a quelque chose qui ne tient pas dans la volonté de ne pas avoir d’ennemis noirs dans un jeu vidéo…

    2. A moins d’être un facho AVANT de jouer, TOUT LE MONDE s’en branle que les zombies soient noirs. Les gens jouent à Resident Evil parce que c’est Resident Evil et qu’ils savent qu’ils vont avoir droit à du grand spectacle et de l’action non stop ! Quand on joue à GTA San Andreas (Dans le top 10 des plus grosses ventes au monde), les gens ne se disent pas “oh mon dieu, je vais incarner un noir, c’est dégueulasse” ou “ha ouais, c’est un gangsta, comme tous les noirs” et s’ils pensent ça, c’est qu’ils sont racistes AVANT de toucher à ces jeux vidéo.

    Pour finir, ce qui me désole le plus, c’est que tout le bruit autour du jeu à occulter le fait que Resident Evil 5 était globalement décevant, sans surprise ni saveur. Au final, le jeu garde un mode 2 joueurs bien pensé, de très beaux graphismes et des boss très réussis mais il restera, hélas, avant tout LE jeu de la polémique sur la place des noirs dans le jeu vidéo, place qui doit encore être trouvé, au vu de la visibilité limitée de cette population dans nos jeux.

    Et voilà, le troll est lancé 😉

  • Ubisoft éditera une BD Assassin’s Creed

    Ubisoft éditera une BD Assassin’s Creed

    Logo UbisoftDans la catégorie “On n’est jamais mieux servi que par soi même”, Ubisoft a annoncé son entrée sur le marché de l’édition de bande dessinée avec une licence de choix : Assassin’s Creed.

    La maison d’édition répond au doux nom de “Les Deux Royaumes” et sortira le premier tome le 26 novembre 2009 en France, Belgique, Suisse, Québec et Luxembourg. Sous titré “Desmond”, ce premier tome racontera l’histoire… de Desmond Miles et comment notre gentil barman se fait kidnapper par des Templiers afin de subir des expériences dans “L’Animus”, une machine à “remonter le code génétique”. Entrant dans la peau de ses ancêtres assassins, Altaïr au temps des croisades et Ezio dans la Venise de la Renaissance, Desmond devra remonter jusqu’au terrible secret que convoite les Templiers.

    Si vous êtes un tant soit peu fan d’Assassin’s Creed, vous aurez remarqué que la BD va donc englober les deux opus du jeu vidéo et même prolonger l’aventure au delà, avec la fuite de Desmond et la rencontre d’un certain «Patient 16». Derrière cette BD, on retrouve Djillali Defali au dessin et Corbeyran au scénario. Les deux compères ont déjà travaillé ensemble sur la BD Asphodèle.

    Pour ce lancement, Ubisoft s’est associé à DDL Diffusion (qui détient notamment Dupuis, Dargaud ou Kana).

    Et après ? Ubisoft envisage une sortie de 4 à 5 albums par an et souhaite exploiter sa licence exclusive “Tom Clancy” (Splinter Cell, Ghost Recon, End War, Rainbow Six…) et pourquoi pas, des Lapins Crétins aussi ?

    En attendant, Assassin’s Creed 2, après une présentation à l’E3, est toujours attendu pour le 20 novembre 2009 dont voici quelques artworks :

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    assassin_creed2_02

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