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  • Xam’d Lost Memories, La bonne surprise de Bones

    Et voilà ma critique perso sur le dernier bébé de Bones : Xam’d Lost Memories

    Petit rappel de l’histoire

    Alors que la guerre fait rage entre Les gouvernements du Nord et du Sud; l’île de Sentan reste épargné et ses habitants vivent en paix. Akiyuki est un lycéen de Sentan. Un matin, alors qu’il se rend à l’école avec ses amis Haru et Furuichise, aide une fille étrange à monter dans le bus scolaire.

    Mais cette dernière fait exploser le bus. Un étrange liquide jaunâtre se répand alors de partout et rentre en contact avec le bras d’Akiyuki. Tout de suite, une sorte de mutation étrange touche son bras, mais alors que la crise semblait se calmer, la fille à l’origine de l’explosion le touche et il se transforme en Xam’d, créature humanoïde aux pouvoirs extraordinaires.

    Alors que le chaos règne autour du bus explosé, on retrouve Nakiami, fille du village de Tessik et qui se trouve être un clone de Nausicaä de la Vallée du vent. Elle fait partie de l’équipage d’un avion postal et pilote un Kayak, engin volant très rapide qui fait forcément penser à l’aile volante de Nausicaä.

    Ok, je casse le suspense, les deux héros vont se rencontrer et tout l’histoire tourne autour d’eux ^_^. Sentan est sous le coup d’une attaque surprise et Nakiami va sauver Akiyuki / Xam’d, alors en proie à de violents combats.

    L’aspect graphique

    Sony avait fait fort niveau communication en annonçant du HD en veut en voilà avec une technique “incroyable”. On pouvait alors se poser la question si la qualité allait se cantonner aux 1er épisodes ou si ça allait suivre : Excellente nouvelle, le Studio Bones s’est arraché et la série est un régal visuel sur les 26 épisodes.

    Les décors sont superbes. Le character design est dans le style “Bones”, varié et efficace. L’animation est un régal surtout dans le soin apporté aux détails. Tout bouge, tout le temps. On se croirait plus devant un OAV qu’une série TV. Bref on s’en prend plein les yeux et ça fait plaisir !

    Bonus : Opening

    Pour vous donner une idée de la qualité visuelle de l’anime, rien de tel que l’opening :

    Musique: Shut up and explode, par Boom Boom Satellites. Thème super dynamique à la synchronisation au poil. L’opening de Xam’d est clairement un point fort qui donne envie d’en voir plus.

    Critique : Intérêt de l’anime

    Ok, préparez les aspirines, ça va être long et compliqué.

    Je faisais référence à Nakiami / Nausicaä. Les liens avec l’œuvre de Miazaki ne s’arrêtent pas là. Les deux gouvernements en guerre font forcément échos au Royaume Tolmèque et l’Empire Dorok et que dire de l’ïle de Sentan, lieu épargné par la guerre comme l’est la Vallée du Vent. Mais bon, point de finesse, avec le personnage de Nakiami, c’est sans équivoque, les auteurs ont adoré Nausicaä.

    Nausicaä prend le partie des insectes, rejeté par tous, Nakiami prend le parti des humanoïdes et des Xam’d, considérés comme des armes.

    Heureusement, Xam’d Lost Memories ne se limitent à cette inspiration bien prononcé et développe son univers propre… trop même…

    Au niveau du scénario :

    C’est là le problème de la série : en faire des tonnes. Au niveau graphique, c’est bien, mais au niveau scénaristique, c’est trop !

    L’univers est très riche et fourmille de détails mystérieux. On se dit que les explications vont venir… et on accumule la frustration de voir quelque chose de très beau mais de vraiment pas clair. Et comme d’habitude, à force d’accumuler les trucs pas clairs, tout s’accélère dans la dernier ligne droite : les épisodes 20 à 26 avec des retournements de situation vaseux et surtout… toujours aucunes explications.

    Et c’est là le grand drame de Xam’d Lost Memories, avoir voulu trop en faire en seulement 26 épisodes… surtout en s’étalant trop longuement sur les premiers épisodes. Cette mauvaise répartition de l’intrigue est le gros point noir de la série. Et vue qu’aucune saison 2 n’est prévue, la frustration de s’être fait balader est d’autant plus grande.

    En Résumé

    Malgré le sentiment “d’arnaque” sur l’histoire, on ne s’ennuie jamais et la série est dans son ensemble très agréable. Dommage qu’au delà d’un design exceptionnel, les scénaristes n’ont pas su ou voulu instaurer une histoire forte et cohérente… surtout avec des références aussi marquées à Nausicaä de la Vallée du Vent.

    Il faut donc prendre Xam’d Lost Memories pour ce qu’il est : Une bonne claque graphique, une ambiance et un univers excellent mais une histoire en demi teinte qui ne va pas au bout de ses prétentions.

  • Vexille : SF et Big beat au programme

    Vexille : SF et Big beat au programme

    Le BIFFF nous réserve tous les ans sont petits lots de surprise, cette année, ce fut Vexille, projeté dans le cadre de la Japanimation Day. Vexille est un long métrage en CG de Fumihiko Sori (réalisateur du live de Ping Pong).

    Vexille nous transporte en 2077. Une équipe d’élite anti terroriste, le S.W.O.R.D a une piste sur un trafic d’androïde qui les mène tout droit vers le Japon. Petit hic, le Japon est complètement fermé à l’extérieur depuis 10 ans. Que c’est-il passé sur l’Archipel depuis que la puissante entreprise Daiwa a fermé le pays sur le monde ?

    Vexille et Leon, membre du Sword
    Vexille et son compagnon, Léon, membre du SWORD
    Maria, Chef de la résistance à Tokyo
    Maria, Chef de la résistance à Tokyo

    Vexille est le dernier projet de Sori, producteur entre autre de Appleseed CG (le premier opus de la triologie Appleseed Saga). Les similitudes entre les deux oeuvres ne manquent pas. Ils sont en images de synthèse ( CG alias Computer Graphics), Appleseed est une adaptation du manga de Masamune Shirow et Vexille pioche allègrement dans les thématique du mangaka, on a deux héroïnes, Dunan d’un coté et Vexille de l’autre et enfin, les bandes sons ont le plaisir de voir Boom Boom Satellites sur les deux oeuvres.

    Voir la bande annonce de Vexille :


    Mais alors que Appleseed CG avait été une très bonne surprise à sa sortie en 2004, qu’en est-il de Vexille, sortie le 18 aout 2007 dernier ?
    Le film s’ouvre sur une scène d’action bien punch. La qualité des modèles et l’animation sont de très bonnes factures, les décors en revanche font tiquer. La réalisation tient la route, explosions de partout et big beat de Boom Boom Satellites dessus, on se dit: “Ha ! ca commence bien”
    Le pitch se met en place, pour une fois, les américains sont les héros et le Japon éveille la curiosité, avec son isolement digne de l’ère Edo. Sauf qu’une fois à Tokyo, l’histoire s’embourbe d’invraisemblances et de lenteur. La méga corporation Daiwa qui vend des robots dans le monde entier et qui maintient le Japon sous sa dictature n’est pas crédible à aucun moment, ses bureaux sont vides et le méchant de service, Saito, semble être le seul à faire quelque chose dans cette multinationale. La résistance menet à Maria a un plan d’attaque complètement caduque et les habitants de Tokyo réagissent de manière irrationnelle. Bref, l’histoire devient rapidement une excuse à scènes d’action, par toujours réussi malheureusement.

    Les robots de Daiwa Corporation
    Les robots d’attaque de la Daiwa Corporation
    Leon dans son meccha
    Léon dans son exosquellette

    Le pitch basique : Vexille + rebelles = sauver le monde n’aurait pas posé de problème si seulement le rythme avait été soutenu. Las, on tombe dans les travers de l’animation japonaise : Vexille débarque en territoire inconnu et au lieu de bombarder ses hôtes de questions, elle reste dans un mutisme autiste, laissant les questions sans réponses. Alors quand les supers retournements de situation aurait pu être élucidé par une simple question directe, on se sent floué. Ensuite, bien que les modèles soient soignés, l’animation est assez inégale; elle est très réussie dans les passages en exosquelette mais elle reste assez moyennes dans les mouvements des personnages (vêtements, mouvements des mains…). De même les décors sont tout simplement ratés et font plus penser à un vieux jeu vidéo qu’à un film sorti en 2007.

    Dommage, car le pitch était très excitant, le chara design est bon et qu’il y a quelques scènes très réussies (l’attaque du chateau et la course poursuites au marché entre autres). Mais pleins de bon petits éléments ne font pas forcément un bon film. Vexille aurait été un excellent moyen métrage, mais son manque de consistance le pénalise irrémédiablement en format long métrage.

    Des visuels :

    Le Japon, pays fermé

    Art et Design de Tokyo, 10 ans après

    Art et Design d’un robot de Daiwa, la megacorporation maléfique

    Virus et Androide

    Tokyo, vide d’espoir et de design

    Maria

    Vexille

    Fiche Technique

    Réalisateur : Fumihiko Sori
    Scénaristes : Haruka Handa & Fumihiko Sori

    Titre original : Vexille
    Sortie au Japon : 18 aout 2007

    Sortie en France : Non communiqué
    Première diffusion en français : Festival du BIFFF (6 avril 2008)

    Casting voix :
    Meisa Kuroki : Vexille
    Shosuke Tanihara : Leon
    Yasuko Matsuyuki : Maria
    Tetsuya Kakihara : Taro
    Toshiyuki Morikawa : Kisaragi
    Akio Ôtsuka : Saito
    Romi Pak : Takashi
    Takahiro Sakurai : Ryo