Tag: Critique Anime

  • La Colline aux Coquelicots

    La Colline aux Coquelicots

    Goro Miyazaki est de retour à la réalisation. Après l’imbuvable Contes de Terremer, c’était avec une grande appréhension que j’ai visionné la Colline aux Coquelicots.

    L’histoire est librement adaptée du manga de Chizuru Takahashi et Tetsurô Sayama. Le film raconte le quotidien de Umi, une élève du lycée Konan à Yokohama. Nous sommes en 1963, à la veille des jeux olympiques de Tokyo, symbole de la prospérité retrouvée du Japon d’après guerre.

    Umi donc s’occupe toute seule de sa famille composée de son petit frère et de sa petite soeur. En hommage à son père mort durant la guerre de Corée, elle hisse toutes les matins des drapeaux de signalisation maritime en haut de sa maison. Intriguée par un poème, elle rencontre Shun, le délégué des élèves qui se bat pour la survie de Quartier Latin, l’ancien foyer des étudiants menacé de destruction par le directeur.

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    Les thèmes ghibliques sont bien au rendez-vous : famille éclatée, choc des générations, monde en mutation. Le combat des élèves pour la sauvegarde de leur foyer fait échos à la mutation profonde de la société japonaise post-guerre symbolisé dans le film par les premiers jeux olympiques à Tokyo. Le refus d’abandonner ses racines, de ne pas oublier d’où l’on vient et d’autant plus présent avec l’idylle impossible qui se noue durant le film entre Shun et Umi.

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    Niveau dessin et animation, l’ensemble est de grande qualité. Pas aussi tape à l’oeil qu’avec Ponyo sur la falaise mais les décors fourmillent de détails et un grand soin a été apporté pour recréer ce Japon des sixties. En revanche, Goro Miyazaki a tenu à donner sa vision personnelle et s’est basé sur sa lecture des manga “La Colline aux Coquelicots” étant jeune. Au final, une grande nostalgie émane du film et on sent bien en ce sens la patte du père, Hayao Miyazaki sur le sénario.

    Il est à noter d’ailleurs que le film se veut réaliste et il n’y a pas une once de magie ou d’onirisme comme on pouvait l’être habitué avec les précédentes productions du studio.

    La Colline aux Coquelicots – Bande annonce en français

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    Conclusion

    Le film est bon. N’y allons pas par quatre chemins, son visionnage est un moment agréable, l’histoire, même si elle n’épargne pas quelques longueurs, reste maîtrisée. Bref, en ce sens Goro Miyazaki lave la catastrophe des Contes de Terremer.

    Non le problème vient plutôt dans la démarche même du film : peut-on baser un film uniquement sur la tranche de vie, le temps qui passe, la nostalgie ?
    Attention, ces éléments ont toujours été présents dans les films Ghibli mais ils étaient la toile de fond à des histoires plus épiques avec du sens : Nausicaä, Princesse Mononoke et même Tanuki Pompoko : deux mondes qui s’affrontent, la nostalgie… tout est là, mais il y avait une vraie histoire, une vraie aventure autour.

    La Collines aux Coquelicots se veut réaliste et le film réussit dans cette démarche. Mais honnêtement, une tranche de vie de lycéen sur fond de lutte générationnelle et du temps qui passe, Ghibli nous avait habitué à des films plus ambitieux…

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  • Voyage vers Agartha de Makoto Shinkai – critique

    Voyage vers Agartha de Makoto Shinkai – critique

    Voyage vers Agartha ou Hoshi o Ou Kodomo de Makoto Shinkai est un long métrage d’animation sorti en 2011 au Japon et bientôt disponible chez Kazé Animé. Le film a été diffusé en avant première en France durant la Fête de l’Anim’ en mars dernier.

    Asuna est une adolescente studieuse et solitaire, qui passe son temps libre à écouter une radio bricolée et contenant un cristal légué par son défunt père. Mais un jour, Shun, un mystérieux étranger fait irruption dans sa vie. A peine les liens se tissent entre eux que ce dernier disparait. Asuna est alors entrainée vers Agartha, dans un voyage aux confins de l’étrange et de la mort.

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    Le début des ennuis pour Asuna

    Voyage vers Agartha est avant tout le voyage d’Asuna, adolescente un peu paumée qui se laisse porter par des évènements qui la dépassent. Makoto Shinkai signe ici son film le plus abouti en conservant le style contemplatif qui a fait son succès tout en y ajoutant (enfin) un souffle épique et une aventure digne de ce nom. Le film emprunte au récit mythologique, dont Orphée et sa descente aux enfers, mais aussi aux divinités shinto via les dieux et gardiens présents dans l’histoire.

    Le film affiche une double réussite, être dynamique et beau… mais beau… déjà 5cm/s était beau, mais Voyage vers Agartha est tout autant réussi, détaillé tout en étant beaucoup plus vivant, animé et avec beaucoup plus d’action. Bref, niveau visuel, ça arrache les yeux. Le design en soit est assez classique mais la coloration est tout simplement magnifique.

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    Un des plus beau moment du film

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    Les gardiens font invariablement penser à un film de Ghibli

    Néanmoins, tout n’est pas parfait dans le film. Le film affiche un bon 115 minutes au compteur et il faut se rendre à l’évidence, l’histoire ne devient intéressant qu’au moment où Asuna et les autres personnages arrivent à Agartha, après 40 min de film donc. Heureusement, la splendeur du dessin fait bien passer ces moments où l’histoire se met lentement en place.

    De même les personnages font un peu pschiit et on a du mal à les cerner voire à s’attacher à eux. Le prof méchant-mais-gentil-mais-quand-même-un-peu-méchant, Shin et même Asuna, qui n’a pas vraiment de but en soit et qui l’avoue même quand on lui demande ce qu’elle est venue chercher en Agartha… Elle n’en sait rien ! Bref, les personnages sont un peu trop girouettes et fades. Idem pour les situations : Alors que l’arrivée d’humains dans Agartha est présentée comme un fléau sans nom, au final ce n’est pas si grave vu que ça passe rapidement au second plan.

    Cet inconstance nuit à l’aventure et on se retrouve avec un film un peu bancal, à mi chemin entre le style contemplatif et le récit épique. Néanmoins la volonté de Shinkai d’évoluer dans la narration est louable et pour un coup d’essai, l’ensemble tient quand même la route.

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    Toujours avoir un petit animal mignon sur son épaule

    En conclusion

    Voyage vers Agartha tient ses promesses sur le plan visuel, qui parvient à surpasser 5cm / s, le précédent film de Makoto Shinkai. L’intrusion dans le récit d’aventure apporte du dynamisme et un souffle épique. Néanmoins, l’histoire et les personnages restent très conventionnels et on a du mal à accrocher aux ambitions des personnages. Le résultat entre deux est loin d’être mauvais, mais manque de maturité. Sans doute dans le prochain film de Shinkai ?

    Note finale : 12/20

    Des visuels du “Voyage vers Agartha”

  • First Squad : La critique

    First Squad : La critique

    [tim image=”https://aviscritique.com/wp-content/uploads/2021/02/93fcb-first_squad_dvd.jpg” large=”200″ align=”left”]1942, en plein tournant de la Seconde Guerre Mondiale, les nazis sont confrontés à une résistance acharnée des troupes soviétiques sur le front de l’est, marquant les premières défaites du IIIème Reich.

    Nadya, membre de l’armée rouge, fait partie de la “First Squad”, une unité d’élite composée de soldats aux pouvoirs spéciaux afin de lutter contre les forces paranormales nazi.

    Après une attaque surprise, la First Squad est décimée et seule Nadya en réchappe. Mais elle aura fort à faire car les nazi sont en train de préparer une cérémonie occulte afin de ramener à la vie le baron Von Wolff et l’ordre de l’épée, sa troupe de guerrier sanguinaire.

    Seule, Nadya ne peut rien pour arrêter les plans machiavéliques des allemands. Elle entreprend donc une voyage dans le monde des morts afin de rassembler la First Squad et lutter contre cette nouvelle menace.

    La technique :
    Studio 4°c avait accouché des premières images du film, alors “simple” vidéoclip il y’a quelques années (voir ici). L’équipe technique a changé mais c’est toujours le studio 4°c et sa patte artistique qui est à l’œuvre sur la version film. Même si l’animation pêche pas moment, c’est très réussi sur le plan artistique.

    Le DVD propose un doublage français de bonne facture ainsi que la piste originale en russe (First Squad est une co-production russo-japonaise).

    Critique :
    First Squad semblait très prometteur durant sa phase de promotion et le film ne déçoit pas… enfin, pas totalement.

    L’ambiance et l’histoire sont réussies et proposent une aventure singulière et captivante. Las, le film est trop court et fait l’impasse sur trop de points de l’histoire, qui pêche du coup par plein de pistes lancées mais pas vraiment exploitées. Le divertissement est néanmoins au rendez-vous, reste une sentiment qu’une suite est sans doute déjà prévue, vu les possibilités de l’histoire.

    Note finale : 11/20

    Le DVD First Squad : le moment de vérité est disponible à la vente pour 16€.

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  • Une tranche de Hidamari Sketch

    Une tranche de Hidamari Sketch

    Dans la catégorie “mieux vaut tard que jamais” voici mon avis sur la série Hidamari Sketch de Shaft, sortie au Japon en 2007 (hé oui…)

    Hidamari Sketch est à la base un strip manga d’histoires en 4 cases (comme dans Azumanga Daioh) crée par Ume Aoki et publié dès en 2004.

    L’histoire raconte le quotidien de quatre jeunes filles du lycée d’art Yamabuki, quotidien propice à moult gags bien entendu car Hidamari Sketch est avant tout un anime humoristique.

    Et paf, 2007 / 2008, Shaft a pondu deux saisons loufoques au style propre du studio (et triple hit combo avec une 3ème saison en 2010). La première saison est intitulée basiquement Hidamari Sketch tandis que sa suite répond au doux nom de Hidamari Sketch × 365.

    L’opening de Hidamari Sketch
    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=Jznc645X8Nc?rel=0&w=600&h=437]

    Hidamari Sketch propose de la tranche de vie, fun et décalée. Chaque épisode est un jour de nos jeunes lycéennes sauf qu’à l’instar de la Mélancolie d’Haruhi, l’ordre chronologique n’est pas toujours respecté (effet de mode de l’époque ?). Mais en l’occurrence, dans une optique “gag”, ce chamboulement n’est pas très dérangeant.

    Malgré une certaine lenteur dans l’action, on s’attache aux personnages de la série et à la bonne humeur qui se dégage de l’ensemble. Les gags ne font pas dans l’explosion de rire et ne vous attendez pas à vous taper le cul par terre de poilade (il vaut mieux prévenir…). L’humour se veut plus fin et repose pour beaucoup sur les discussions entre les filles et pas seulement à du comique de situation.

    Les personnages :

    Nos héroïnes partagent le même résidence :


    Toutes ressemblances avec un groupe de musique anglais seraient purement fortuites…

    Yuno : Le personnage principal / Appartement 201 de la résidence Hidamari. C’est l’héroïne propre sur elle, kawai, un peu timide et maladroite, complètement moe en somme.

    Miyako : Appartement 202. La voisine de Yuno. Elle vient de la campagne, elle est donc à la cool, marchant pied nu, bouffant tout ce qui passe sans jamais grossir et toujours de bonne humeur.

    Hiro: Appartement 101. La fille réservée et introvertie, limite déjà femme au foyer et obsédée par les régimes.

    Sae: Appartement 102. C’est l’adulte de la bande. Elle travaille en plus du lycée comme écrivain et se fait régulièrement pourchasser par son éditeur.

    Sur le plan technique :

    Niveau animation et design, Shaft assure un travail correct, sans fioritures. A noter tout de même les décors, avec pas mal d’éléments de décorations qui changent selon les plans. Ca donne de la vie à l’ensemble. Niveau réalisation, Akiyuki Shinbo (Pani Poni Dash) ne fait pas d’étincelle ce qui se ressent dans le rythme “lent” de l’anime.

    Conclusion :

    Hidamari Sketch est comme une paire de charentaises en hiver, ça fait du bien même si ce n’est pas le truc le plus délire du monde. Chaque épisode est une bonne dose de bonheur pour peu que vous rentriez dans la série. A tester avant d’adopter. Personnellement, j’ai adoré.

    A noter que la série est toujours inédite en France.

    Des images de Hidamari Sketch :

  • .Hack//Quantum

    .Hack//Quantum

    L’histoire de .Hack//Quantum :
    Asumi Aida mène une double vie : étudiante propre sur elle et pleine de vie dans le civil et hardcore gamer dans le MMORPG « The World R:X » dans le privée. Sous le pseudo de Sakuya, elle arpente le monde virtuel en compagnie de ses amies de classes : Iori Ikuta (pseudo : Tobias) et Eri Etou (pseudo : Mary). Après avoir combattu un boss infecté par un “bug”, Etou tombe dans le coma dans la vraie vie !

    . Hack//Quantum, c’est le dernier rejeton de la grande famille .Hack. Projet protéiforme signé Bee Train / Bandai et qui continue depuis 2002 et le tout premier .Hack//Sign.

    .Hack a été un des premiers projets globaux où les sociétés japonaises s’entendent pour produire en même temps Anime / Manga / Jeux vidéo / Goodies au lieu d’attendre que ça cartonne pour dérouler la liste des produits dérivés. Bref, .Hack est du genre “tu le sais pas encore mais tu vas adorer”.

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    . Hack//Quantum marque néanmoins une rupture dans le sens où c’est le premier segment de la saga qui n’est pas réalisé par Bee Train mais par le studio Kinema Citrus. Doit-on s’attendre à des changements radicaux ? Non, fan de .Hack, rangez les ceintures d’explosifs, on est bien en face d’un pur produit de la franchise, trop même. Si vous êtes un habitué de la licence, vous risquez de vous ennuyer car une fois de plus : on reprend les même et on recommande. En revanche, si vous êtes “nouveau”, alors ces 3 OAV s’imposent comme un segment de qualité dans la liste.

    Kinema Citrus a réussi à allier bon design, bonne animation et bonne réalisation. Niveau scénario, si on n’évite pas les poncifs à la .Hack, ça reste divertissant, avec de l’humour et du suspense, merci à Tatsuya Hamazaki (les segments Legend of the Twilight et Roots) qui signe ici une bonne histoire. La magie opère car pour une fois, les héros de .Hack ne sont pas montrés comme des autistes qui trouvent dans le monde virtuel un moyen d’expression. Les trois héroïnes ont des vies normales, partagées entre le jeu et la vie réelle.

    Surtout, si vous n’avez jamais vu un épisode de .Hack-truc machin, vous pourrez apprécier .Hack//Quantum pour lui même.

    Le réalisateur, Masaki Tachibana (Tokyo Magnitude 8.0) livre quelques scènes bien léchées et d’une manière générale, l’animation, les combats en CG et le chara design sont réussis.

    Cerise sur le gâteau ? Les 3 OAV combinés ne vous prendront qu’une heure et demi de vie, de quoi donner sa chance à ce nouvel opus .Hack// même s’il faut néanmoins souligner la fin en queue de poisson, laissant présager une suite et qui frustre.

    Des visuels de .Hack//Quantum :

  • Xam’d Lost Memories, La bonne surprise de Bones

    Et voilà ma critique perso sur le dernier bébé de Bones : Xam’d Lost Memories

    Petit rappel de l’histoire

    Alors que la guerre fait rage entre Les gouvernements du Nord et du Sud; l’île de Sentan reste épargné et ses habitants vivent en paix. Akiyuki est un lycéen de Sentan. Un matin, alors qu’il se rend à l’école avec ses amis Haru et Furuichise, aide une fille étrange à monter dans le bus scolaire.

    Mais cette dernière fait exploser le bus. Un étrange liquide jaunâtre se répand alors de partout et rentre en contact avec le bras d’Akiyuki. Tout de suite, une sorte de mutation étrange touche son bras, mais alors que la crise semblait se calmer, la fille à l’origine de l’explosion le touche et il se transforme en Xam’d, créature humanoïde aux pouvoirs extraordinaires.

    Alors que le chaos règne autour du bus explosé, on retrouve Nakiami, fille du village de Tessik et qui se trouve être un clone de Nausicaä de la Vallée du vent. Elle fait partie de l’équipage d’un avion postal et pilote un Kayak, engin volant très rapide qui fait forcément penser à l’aile volante de Nausicaä.

    Ok, je casse le suspense, les deux héros vont se rencontrer et tout l’histoire tourne autour d’eux ^_^. Sentan est sous le coup d’une attaque surprise et Nakiami va sauver Akiyuki / Xam’d, alors en proie à de violents combats.

    L’aspect graphique

    Sony avait fait fort niveau communication en annonçant du HD en veut en voilà avec une technique “incroyable”. On pouvait alors se poser la question si la qualité allait se cantonner aux 1er épisodes ou si ça allait suivre : Excellente nouvelle, le Studio Bones s’est arraché et la série est un régal visuel sur les 26 épisodes.

    Les décors sont superbes. Le character design est dans le style “Bones”, varié et efficace. L’animation est un régal surtout dans le soin apporté aux détails. Tout bouge, tout le temps. On se croirait plus devant un OAV qu’une série TV. Bref on s’en prend plein les yeux et ça fait plaisir !

    Bonus : Opening

    Pour vous donner une idée de la qualité visuelle de l’anime, rien de tel que l’opening :

    Musique: Shut up and explode, par Boom Boom Satellites. Thème super dynamique à la synchronisation au poil. L’opening de Xam’d est clairement un point fort qui donne envie d’en voir plus.

    Critique : Intérêt de l’anime

    Ok, préparez les aspirines, ça va être long et compliqué.

    Je faisais référence à Nakiami / Nausicaä. Les liens avec l’œuvre de Miazaki ne s’arrêtent pas là. Les deux gouvernements en guerre font forcément échos au Royaume Tolmèque et l’Empire Dorok et que dire de l’ïle de Sentan, lieu épargné par la guerre comme l’est la Vallée du Vent. Mais bon, point de finesse, avec le personnage de Nakiami, c’est sans équivoque, les auteurs ont adoré Nausicaä.

    Nausicaä prend le partie des insectes, rejeté par tous, Nakiami prend le parti des humanoïdes et des Xam’d, considérés comme des armes.

    Heureusement, Xam’d Lost Memories ne se limitent à cette inspiration bien prononcé et développe son univers propre… trop même…

    Au niveau du scénario :

    C’est là le problème de la série : en faire des tonnes. Au niveau graphique, c’est bien, mais au niveau scénaristique, c’est trop !

    L’univers est très riche et fourmille de détails mystérieux. On se dit que les explications vont venir… et on accumule la frustration de voir quelque chose de très beau mais de vraiment pas clair. Et comme d’habitude, à force d’accumuler les trucs pas clairs, tout s’accélère dans la dernier ligne droite : les épisodes 20 à 26 avec des retournements de situation vaseux et surtout… toujours aucunes explications.

    Et c’est là le grand drame de Xam’d Lost Memories, avoir voulu trop en faire en seulement 26 épisodes… surtout en s’étalant trop longuement sur les premiers épisodes. Cette mauvaise répartition de l’intrigue est le gros point noir de la série. Et vue qu’aucune saison 2 n’est prévue, la frustration de s’être fait balader est d’autant plus grande.

    En Résumé

    Malgré le sentiment “d’arnaque” sur l’histoire, on ne s’ennuie jamais et la série est dans son ensemble très agréable. Dommage qu’au delà d’un design exceptionnel, les scénaristes n’ont pas su ou voulu instaurer une histoire forte et cohérente… surtout avec des références aussi marquées à Nausicaä de la Vallée du Vent.

    Il faut donc prendre Xam’d Lost Memories pour ce qu’il est : Une bonne claque graphique, une ambiance et un univers excellent mais une histoire en demi teinte qui ne va pas au bout de ses prétentions.

  • Vexille : SF et Big beat au programme

    Vexille : SF et Big beat au programme

    Le BIFFF nous réserve tous les ans sont petits lots de surprise, cette année, ce fut Vexille, projeté dans le cadre de la Japanimation Day. Vexille est un long métrage en CG de Fumihiko Sori (réalisateur du live de Ping Pong).

    Vexille nous transporte en 2077. Une équipe d’élite anti terroriste, le S.W.O.R.D a une piste sur un trafic d’androïde qui les mène tout droit vers le Japon. Petit hic, le Japon est complètement fermé à l’extérieur depuis 10 ans. Que c’est-il passé sur l’Archipel depuis que la puissante entreprise Daiwa a fermé le pays sur le monde ?

    Vexille et Leon, membre du Sword
    Vexille et son compagnon, Léon, membre du SWORD
    Maria, Chef de la résistance à Tokyo
    Maria, Chef de la résistance à Tokyo

    Vexille est le dernier projet de Sori, producteur entre autre de Appleseed CG (le premier opus de la triologie Appleseed Saga). Les similitudes entre les deux oeuvres ne manquent pas. Ils sont en images de synthèse ( CG alias Computer Graphics), Appleseed est une adaptation du manga de Masamune Shirow et Vexille pioche allègrement dans les thématique du mangaka, on a deux héroïnes, Dunan d’un coté et Vexille de l’autre et enfin, les bandes sons ont le plaisir de voir Boom Boom Satellites sur les deux oeuvres.

    Voir la bande annonce de Vexille :


    Mais alors que Appleseed CG avait été une très bonne surprise à sa sortie en 2004, qu’en est-il de Vexille, sortie le 18 aout 2007 dernier ?
    Le film s’ouvre sur une scène d’action bien punch. La qualité des modèles et l’animation sont de très bonnes factures, les décors en revanche font tiquer. La réalisation tient la route, explosions de partout et big beat de Boom Boom Satellites dessus, on se dit: “Ha ! ca commence bien”
    Le pitch se met en place, pour une fois, les américains sont les héros et le Japon éveille la curiosité, avec son isolement digne de l’ère Edo. Sauf qu’une fois à Tokyo, l’histoire s’embourbe d’invraisemblances et de lenteur. La méga corporation Daiwa qui vend des robots dans le monde entier et qui maintient le Japon sous sa dictature n’est pas crédible à aucun moment, ses bureaux sont vides et le méchant de service, Saito, semble être le seul à faire quelque chose dans cette multinationale. La résistance menet à Maria a un plan d’attaque complètement caduque et les habitants de Tokyo réagissent de manière irrationnelle. Bref, l’histoire devient rapidement une excuse à scènes d’action, par toujours réussi malheureusement.

    Les robots de Daiwa Corporation
    Les robots d’attaque de la Daiwa Corporation
    Leon dans son meccha
    Léon dans son exosquellette

    Le pitch basique : Vexille + rebelles = sauver le monde n’aurait pas posé de problème si seulement le rythme avait été soutenu. Las, on tombe dans les travers de l’animation japonaise : Vexille débarque en territoire inconnu et au lieu de bombarder ses hôtes de questions, elle reste dans un mutisme autiste, laissant les questions sans réponses. Alors quand les supers retournements de situation aurait pu être élucidé par une simple question directe, on se sent floué. Ensuite, bien que les modèles soient soignés, l’animation est assez inégale; elle est très réussie dans les passages en exosquelette mais elle reste assez moyennes dans les mouvements des personnages (vêtements, mouvements des mains…). De même les décors sont tout simplement ratés et font plus penser à un vieux jeu vidéo qu’à un film sorti en 2007.

    Dommage, car le pitch était très excitant, le chara design est bon et qu’il y a quelques scènes très réussies (l’attaque du chateau et la course poursuites au marché entre autres). Mais pleins de bon petits éléments ne font pas forcément un bon film. Vexille aurait été un excellent moyen métrage, mais son manque de consistance le pénalise irrémédiablement en format long métrage.

    Des visuels :

    Le Japon, pays fermé

    Art et Design de Tokyo, 10 ans après

    Art et Design d’un robot de Daiwa, la megacorporation maléfique

    Virus et Androide

    Tokyo, vide d’espoir et de design

    Maria

    Vexille

    Fiche Technique

    Réalisateur : Fumihiko Sori
    Scénaristes : Haruka Handa & Fumihiko Sori

    Titre original : Vexille
    Sortie au Japon : 18 aout 2007

    Sortie en France : Non communiqué
    Première diffusion en français : Festival du BIFFF (6 avril 2008)

    Casting voix :
    Meisa Kuroki : Vexille
    Shosuke Tanihara : Leon
    Yasuko Matsuyuki : Maria
    Tetsuya Kakihara : Taro
    Toshiyuki Morikawa : Kisaragi
    Akio Ôtsuka : Saito
    Romi Pak : Takashi
    Takahiro Sakurai : Ryo

  • Justice League – The New Frontier en DVD et Blu-Ray

    Justice League – The New Frontier en DVD et Blu-Ray

    Avis aux fans de comics, le DVD et le Blu-Ray du film d’animation “La Ligue des Justiciers – La Nouvelle Frontière” vient tout juste de sortir aux Etats-Unis.

    On retrouve les piliers de la Justice Society of America (JSA) au grand complet, avec Superman, Batman, Wonder Woman, Green Lantern, Flash et J’onn J’onzz (Martian Manhunter) de retour pour de nouvelles aventures. La réalisation a été confiée à Bruce Timm (le papa de la série animée Batman), le scénario est signé Stan Berkowitz et le style graphique est celui de Darwyn Cooke, dessinateur de la revue Justice League : The New Frontier dont est tiré le film. Le concept de la ligue est de réunir les héros les plus emblématiques de DC Comics et de les unir pour lutter contre les pires dangers pour la Terre (extraterrestre, super méchants…). Le scénario du film est basé sur la création de la ligue, un retour aux sources donc.

    La bande annonce de Justice League – The New Frontier :

    Le film est sorti directement à la case vidéo (DVD, Blu-Ray et HD DVD) au prix de 17 dollars (11,50€) en DVD et 20 dollars (13.50 €) pour la version Blu-Ray où vous pourrez vous délecter des voix de David Boreanaz ou encore de Brooke Shield pour le doublage… si tant est que vous maitrisiez la langue de shakespeare. En effet, au grand dam des fans de DC en Europe, aucune version française n’est prévue pour l’instant et la version Blu-Ray ne propose que l’anglais et le portugais comme langue. Dommage…

    Si vous êtes quand même motivé par l’import, sachez qu’il existe deux versions : Version simple et double disque. La version double comprend un DVD bonus avec un documentaire sur les 47 ans d’existence de la ligue de Justice d’Amérique.

    Visuels du film :

    La ligue des justiciers nouvelle frontière
    La ligue des justiciers nouvelle frontière
    La ligue des justiciers nouvelle frontière
    La ligue des justiciers nouvelle frontière

    Petit historique sur la Justice League

    La ligue a vu le jour en 1960 dans la revue The Brave and the Bold avant d’avoir quelques mois après sa propre revue intitulée Justice League of America. Avec près de 261 numéro, la revue a aligné les parutions jusqu’en 1987. A cette époque, le comics a du plomb dans l’aile et la Ligue des Justiciers d’Amérique est alors remplacée.. par la Ligue des Justiciers. La sauce ne prend toujours pas et DC Comics essaie de relancer périodiquement la série en changeant le nom (comme si ça avait un impact…)

    On a donc eu droit Justice League International (dès le tome 7 en 1987), Justice League America (en 1989) et même Justice League Europe. A court d’idée, DC Comics lance une saga désastreuse sur la mort de Superman. En 1997,avec Justice League, le tandem Grant Morrison et Howard Porter reviennent aux fondamentaux (les héros classiques de la ligue tel que Batman, Green Lantern, Superman ou Wonder Woman) et parviennent enfin à faire re-décoller la série. Les spinoffs s’enchaine par la suite. Le dernier en date, Justice League : The New Frontier est actuellement édité depuis 2004. Il est dessiné par Darwyn Cooke avec Dave Steward au scénario.

    Fiche Technique

    Titre original : Justice League : New Frontier
    Date de sortie : 26 février 2008
    Format : DVD | Blu-Ray

    Réalisation : Bruce Timm
    Scénario : Stan Berkowitz
    Dessin : Darwyn Cooke

  • Black Lagoon

    Black Lagoon

    Studio: Madhouse
    Année: 2006
    Genre: Action
    Nombre d’épisodes: 13

    L’histoire:
    Okajima rokuro est un employé minable d’une world compagnie tokyoïte. Alors qu’il transite au large de l’Indonésie, son navire se fait attaquer par des pirates qui en veulent aux informations secrètes qu’il transporte. Pris en otage par cer derniers puis abandonné par sa hiérarchie, Rokuro finit par travailler pour ses ravisseurs, les pirates du Black Lagoon, un vieux torpilleur russe. Finie la grisaille pour Rokuro ’Rock’, l’aventure s’offre enfin à lui.

    Black Lagoon

    Avis:
    Black Lagoon est le genre de série qui m’énerve fortement à défaut de m’ennuyer. Mon principal grief portera sur la non consistance éhontée de la série. Je ne connais pas le manga éponyme (Hiroe Rei) dont est tiré la série, mais j’ose espérer que l’histoire est un peu plus intéressante. Dans la série, on aligne les clichés les plus nazes de la galaxie les uns après les autres, pèle mêle je citerais les héros mecs qui fument, parce qu’un mec qui fume, c’est un dur, c’est un héros; la fille à gros seins dégénérée et ultra violente; le geek philosophe; le boss à gros muscles méga cool; les méchants stupides qui récitent « Guerre et Paix » au lieu de tirer sur les héros et de les flinguer une bonne fois pour toute ! etc… bref, la liste est longue.

    Black Lagoon

    Le positionnement de la série est complètement raté. L’aspect adulte, avec ses héros à contre emploi qui n’hésitent pas à tuer de sang froid (voire avec plaisir pour certaine) est rendu caduque par des situations ubuesques (bunny jump sur des MI-24 Hind, bunny jump au lance grenades sur des bateaux lancés à pleine vitesse…)

    Black Lagoon
    “Dans ta face l’hélico !”

    Mais c’est surtout servi par des dialogues d’une lourdeur et d’une nullité tout simplement navrante, genre :
    Episode 5, à peine exagéré :
    « piller des morts, c’est mal, on ne devrait pas »
    Réponse de la bergère :
    « Les morts et leurs souvenirs, c’est juste des objets, et les objets c’est de l’argent. Dans le monde, le plus important c’est l’argent… et les armes »
    Woaaa, balèze, Goethe se serait tiré une balle après des dialogues comme ça.

    Black Lagoon

    Bref, encore un produit marketing pour les 15/16 ans (en tout cas, dans la vision des marketeux) où on vous sert du violent et de l’immoral mais tellement mal dosés qu’on finit par s’ennuyer (le comble pour une série d’action !!!) Je ne m’attendais pas à retrouver l’excellence de l’épisode pilote de Mezzo DSA (j’insiste sur « épisode pilote ») mais c’est dommage d’avoir à ce point raté Black Lagoon.

    L’idée de départ était plutôt bonne et l’ambiance pirate des mers du sud tranchait agréable du sempiternel school drama ou space opera. Sur le plan technique, c’est dans la bonne moyenne avec une mention particulière pour les couleurs, très chaudes et bien gérées. Les thèmes musicaux sont peu présents mais restent sympa. Bref, si vous êtes vraiment ultra tolérant quant au scénario (ou si vous avez 15 ans, soyons indulgent avec le service marketing de Madhouse), peut-être que vous prendrez plaisir à suivre les aventures des pirates du Black Lagoon, pour les autres, ne perdez pas votre temps.

    Pour vous, bande de polissons, l’opening de Black Lagoon :

    Source: Le site officiel [jp]

  • Nanaka 6/17

    Nanaka 6/17

    Année: 2003
    Studio: JC Staff
    Genre: Comédie dramatique
    Manga original: Ken Yagami

    Histoire :
    Nanaka Kirisato est une lycéenne de 17 ans studieuse, rigide voire même psychorigide. Son coté pimbêche lui a mis à dos toute la classe et elle n’a guère de camarades en dehors de son ami d’enfance Nenji Nagihara. Ce dernier se détache peu à peu d’elle, préférant les bagarres au cours, provoquant du coup l’exaspération de Nanaka. Un soir, après une énième bagarre impliquant Nenji, les deux amis se disputent violemment. Nanaka fait alors un grave malaise. A son réveil, elle souffre d’un trouble de régression mentale et se retrouve avec son esprit d’enfant de 6 ans…

    Avis :
    Voilà une vieille série datant de 2003 que j’ai enfin pu visionner. Nanaka 6/17 est un pur produit de série TV à la japonaise à savoir un mix de running gags vraiment lourdingues, de passages tous tristes et de moments de franches rigolades. Nanaka est donc projetée de ses 17 ans de lycéenne bosseuse et chiante à celui de gamine fan de dessin animé, spontanée et sans soucis (d’où le « 6/17 » du titre).

    Le thème abordé ici par JC Staff est le classique de l’enfance perdue à vouloir pousser trop vite, à rejeter la faiblesse et les hésitations de l’adolescence (thème très japonais de la névrose de l’ultra performance à tout prix). Le chara design de Nanaka est exemplaire pour servir ce thème, le passage des 6 au 17 ans est d’ailleurs très bien géré et vous ne pourrez guère résister à sa bouille craquante de gamine fan de Magical Domikaru (un clone de Gigi). Dommage que les autres personnages n’aient été aussi soignés et servent plus à décorer (quand ce n’est pas à remplir des épisodes…). L’animation subit le poids des années mais restent néanmoins plutôt bonne (comprendre : vous ne serez pas gêné par ce détail pour apprécier la série) et le design global compense finalement ces petites faiblesses.

    Des visuels de Nanaka 6/17

    Concernant le scénario, je dois nuancer ma critique. Oui, j’ai apprécié Nanaka 6/17 car la série sait être assez originale, plutôt drôle sans pour autant être un salmigondis de gags délirants et absurdes. Elle propose un récit frais (à défaut d’être neuf) et la mise en abyme de l’histoire via Magical Domikaru est très bien pensée. Pour autant, une bonne partie des épisodes auraient mérité d’être tout simplement rayé de la surface du globe ! Autant le début de la série est très bien mené au niveau de l’intrigue, autant on sent un relâchement progressif avec un afflux de personnages secondaires qui servent tout juste à faire passer le temps, distillant des gags de ci de là, histoire de pas trop montrer qu’ils sont là pour rallonger la série de quelques épisodes. C’est classique, mais ça gave toujours autant. Heureusement que quelques rebondissements vraiment inattendus rattrapent le tout et nous livre un final plutôt honnête (même si par trop étirés en longueur).

    Au final, Nanaka aurait été une petite perle au format 6 épisodes. L’histoire très sympa et son héroïne principale ultra attachante sont bien servies par une technique correcte. D’ailleurs, je précise que le doublage de Chiemi Chiba est tout simplement excellent, elle donne vraiment vie aux deux Nanaka, celle de 6 ans et celle de 17 ans. Pour autant et je le répète, sur le format 13 épisodes, la série n’épargnent pas les rallonges et atermoiements désolants, gâchant un peu le grand plaisir que j’ai pris à suivre Nanaka 6/17 .

    A noter que la série est disponible en France chez Declic Images. Le coffret de toute la série en vostf est vendu pour 18€ environ. Pas de bonus inutiles, mais un prix pour une fois correct.