Tag: Critique Manga

  • Doubt – la critique

    Doubt – la critique

    Alors que la série “Judge” de Yoshiki Tonogai a été lancée en grande pompe lors de la japan expo 2011, revenons un instant sur sa première série publiée en France : Doubt qui entretient dans le fond et la forme un paquet de similitude avec Judge.

    Dans un Japon contemporain, le jeu en ligne Rabbit Doubt fait fureur. Dans une équipe de joueur, le but est de déterminer qui est le loup et de le tuer avant qu’il ne massacre les autres joueurs. Jeu social qui se base sur le dialogue, les joueurs doivent dêmeler le vrai du faux pour déterminer qui est le menteur du groupe.

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    6 joueurs adeptes de Rabbit Doubt décident de faire une IRL et de se rencontrer pour de vrais. Yu Aikawa, Eiji Hoshi,Hajime Komaba, Haruka Akechi, Rei Hazama et Mitsuki Hōyama passent alors la journée ensemble, à s’amuser et à mieux faire connaissance. Sauf qu’au moment de se séparer, trou noir et réveil du groupe dans un étrange entreprôt. Tous ont des codes barres tatoués qui permettent d’ouvrir des portes… et parmi eux, un loup se cache prêt à tuer les autres joueurs : le jeu Rabbit Doubt se déroule dès lors pour de vrai !

    Le principe rappelle directement le jeu de carte “Les Loups-Garous de Thiercelieux” et l’idée de le transposer dans la réalité, avec une vrai mort au final est intéressante. L’auteur a un style classique mais très propre et détaillé. La mise en scène est dynamique et les quelques rebondissements de l’intrigue sont bienvenues. Non le problème n’est pas là.

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    Doubt repose sur une bonne intrigue, sauf que, entre le final très sympa et le pitch de base, au milieu ça manque de piment. L’auteur complique inutilement l’histoire avec les codes-barres alors qu’au final, une fois le rebondissement sur les codes barres passé, ben ça sert plus à rien.

    De même, les relations entre les personnages, en dehors de Mitsuki et Yu, ne sont pas très développées. Quand des soupçons pèsent sur un des joueurs, il disparait ou meurt. Il n’y a donc que peu de confrontation verbales entre joueurs en dehors de “tu es le tuer” et je te casse la gueule. Plus action que réflexion donc sauf que niveau action, ça reste aussi limité. Quand la quatre de couv’ parle d’un mix entre Saw et les 10 petits nègres… Non et non, c’est entre les deux, un peu perdu entre un manque de suspense et de tension et un manque d’action.

    Le double rebondissement final sauve un peu le tout et on se dit au final “ok c’est pas si mal” mais sur un format aussi court (4 tomes), l’auteur aurait du passer plus vite sur les éléments peu important et se garder quelques gros rebondissements en cours de route pour tenir le lecteur en haleine. Là on reste avec un thriller sympathique mais sans grand envergure.

    Les 4 tomes de Doubt, signé Yoshiki Tonogai, sont disponibles chez l’éditeur Ki-oon au prix de 7.50€ le tome.

  • Happy ! de Naoki Urasawa

    Happy ! de Naoki Urasawa

    [tim image=”https://aviscritique.com/wp-content/uploads/2021/02/62c8a-happy-critique.jpg” large=”200″ align=”right”]Du neuf avec du vieux, c’est le parcours du manga Happy ! de Naoki Urasawa, publié au Japon de 1993 à 1999 et qui a du attendre 2010 pour être enfin édité chez Panini en France. Au Japon, le manga a eu son succès à l’époque vu qu’il a été adapté en drama tv.

    Des 23 tomes originels, Panini en a une fait une édition de luxe, compilés en 15 tomes avec des bonus de pages couleurs, le tout pour 9,95 €. Niveau style, pas de soucis à avoir, on est bien avec un manga de Urasawa même si son style s’est affiné avec le temps. Happy ! est donc plus proche de Monster en terme de dessin que de Pluto ou 20th Century Boys

    Histoire de Happy ! :
    Après la mort de ses parents, Miyuki Umino prend en charge toute seule sa famille et élève ses deux petits frères et sa petite soeur du mieux possible. Malgré les fins de mois difficile, elle maintient la cohésion de la famille. Pourtant, un jour, deux yakuzas débarquent chez elle et lui réclame une somme d’argent astronomique. Il s’agirait d’une dette que son grand frère, disparu depuis plusieurs mois, aurait contracté auprès de la mafia.

    Impossible pour Miyuki de faire face. Les deux yakuza la poussent à se prostituer dans un club afin de payer au plus vite mais son honneur et son amour pour sa famille sont trop forts pour se résoudre. Elle décide alors d’arrêter ses études et de mettre ses talents de joueuse de tennis afin de passer professionnel. Douée, Miyuki part avec un avantage mais le parcours pour s’en sortir sera long et semer d’embuches.

    Avis :
    Les recettes ici appliquées sont toujours les mêmes : intimité et secret des personnages, sens de l’intrigue, suspense. La partie tennis est certes bien présente mais ne constitue pas le nerf du manga, c’est surtout les relations sociales ici qui dominent : Miyuki pris entre deux feux, les amis comme les ennemis, tous ne sont ni complètement blanc ou noir.

    Le tennis prend de plus en plus de place au fil des tomes sans jamais, heureusement, en devenir le thème principal.

    Malgré les embuches et les coups du sort, Miyuki s’en sort toujours et Urusawa donne avec Happy ! un grand bol frais d’optimisme au fil des tomes, loin des intrigues plus sombres de Monster ou Pluto.

    Bref, si vous aimez le style de Naoki Urasawa, les histoires qui se finissent bien et que vous n’êtes pas allergique au tennis, foncez !

    Les 9 premiers tomes sont d’ores et déjà disponible en français.

  • Manhole – La critique

    MANHOLE

    Résumé :
    Dans une rue commercante de la ville de Sasahara, un homme livide, déambule dans la rue. Tout à coup, il vomit du sang sur un passant et meurt. Il est atteint d’un mystérieux virus, la Filariose. Les enquêteurs, Mizoguchi et Inoue, vont tenter de percer le secret de cette infection… mais s’agit-il d’un banal virus ou d’une machination plus sombre et dangereuse encore ?

    Manhole Manga

    Critique :
    Manhole est le premier passage au format “long” pour Tetsuya Tsutsui, plus habitué au format one-shot (Reset, Duds Hunt) est le moins que l’on puisse dire c’est que l’essai est une franche réussite. Manhole étale sur ses trois tomes un univers sombre et violent avec une intrigue complexe mais à la mise en scène maîtrisée. Du coup, le lecteur ne se sent jamais perdu, les éléments se mettent en place petit à petit dévoilant leur importance au fur et à mesure que l’enquête avance.

    Au final, Manhole pourrait se résumer par “l’enfer est pavé de bonnes intentions”. A vouloir résoudre le problème des tueurs, ne devient-on pas soit même un assassin. Le classique tandem du vieux policier Mizoguchi et de la jeune recrue Inoue vont remonter le fil de l’horreur afin de peut être trouver une réponse à cette question.

    Le manga évite les lourdeurs moralistes du genre et se veut un thriller efficace et très bien rythmé. Lorgnant vers les classiques du cinéma du genre, on ne peut s’empêcher de penser au Silence des Agneaux ou encore à Seven. Si vous n’êtes pas rebuté par le gore, foncez, Manhole offre une histoire captivante d’un bout à l’autre. Une grande réussite !

    MANHOLE

    NOTE : 9.5/10

    LES + :
    * Très bonne histoire
    * Un dessin fin et efficace
    * Pas de lourdeur ou de manichéisme
    * Pas de longueur, 3 tomes efficaces

    LES – :
    * N’hésite pas être très violent par moment

    Fiche Technique

    Auteur : Tetsuya TSUTSUI
    Date de sortie : 2006
    Ėditeur VF : Ki-oon
    Ėditeur Vo : Square-Enix
    Genre : Seinen
    Nbre de volumes Vo : 3 (Terminé)
    Sens de lecture : Japonais
    Format : 13×18 – N&B/Couleur
    Nbre de pages : 226 pages
    Prix : 6.90 €

    Source: le site de l’editeur Ki-oon

    Un visuel :
    Manhole manga