A compter du 1er septembre 2006, les principales télévisions chinoises vont supprimer tous dessins animés non chinois de leur grille de programmation entre 17h et 20h. Les 250 millions de petits chinois seront de fait privés de ces dessins animés violents et subversifs qui ne leur inculquent pas les saines valeurs du socialisme de marché (les Simpsons et Pikachu, c’est clair que ça fait froid dans le dos).
La classe dirigeante chinoise s’est en effet émue de l’absence criante de production made in china sur les ondes nationales. Ils espèrent donc que l’interdiction laissera le champ libre aux studios chinois de gagner des parts de marché auprès du jeune public.
Les détracteurs dénoncent une production nationale de piètre qualité et le risque de voir les oeuvres interdites exploser sur le marché noir. Surtout qu’user d’un protectionnisme primaire ne risque pas de pousser à la qualité. La japanime représente près de 80% de l’audience « jeune » malgré les efforts du gouvernement en 2000 et 2004 pour limiter « l’invasion » et pousser les productions locales.
Cette annonce fait échos au “Animation School [en]” projet de création d’une université sino japonaise à Tianjin évoqué en début d’année. Cette formation en partenariat avec l’école japonaise Digital Hollywood sera dédiée aux métiers de l’animation .
Comme quoi, pas la peine de s’inquiéter, rien de tel que de former de la main d’ſuvre discount sur place et de détourner ainsi les barrières protectionnistes. A voir si l’actuel mouvement de fusion des studios d’animation chinois leur permettra de résister aux appétits de sociétés japonaise avides de croissance externe.
Un mini reportage vidéo sur la question:
La Japanme interdit en Chine
Sources :
L’info sur Yahoo News
La vidéo (wmv) de zoom.in via le Figaro.fr