Tag: Kickstarter

  • Shenmue 3 financé en 9h

    Shenmue 3 financé en 9h

    Après une pluie de fake concernant un éventuel Shenmue 3 et un remastering des deux premiers volets, place enfin aux certitudes.
    Le créateur du célèbre jeu, Yu Suzuki, a lancé un Kickstarter pour financer le troisième volet de la sage et les 2 millions de dollars initialement demandés pour Shenmue 3 ont été atteint en 9h !
    https://www.kickstarter.com/projects/ysnet/shenmue-3?ref=nav_search
    Si vous souhaitez soutenir ce projet, vous pouvez vous rendre sur cette page.
    Il vous reste 31 jours pour donner de l’argent. Les soutiens à partir de 29$ (25€) donnent accès à une version digitale du jeu sur PC ou PS4. La date de sortie de Shenmue 3 est quant à elle prévue pour 2017.

    Shenmue, c’est quoi ?

    Shenmue a été un (trop) ambitieux projet d’open world RPG de Sega. Le jeu nous place dans la peau de Ryo Hazuki, un jeune japonais qui cherche à venger la mort de son père.
    Développé par le studio iconique Sega AM2, le premier volet est sorti en 1999 sur Dreamcast et offrait à l’époque un réalisme époustouflant et une liberté d’action inégalée dans un jeu vidéo. Le tout couplé à une atmosphère contemplative et un scénario adulte. Malgré des avis positif de la presse spécialisée, le jeu est un échec commercial, du fait principalement que la Dreamcast n’avait pas encore un parc de machine suffisant pour rentabiliser un tel jeu.

    Deux an plus tard, sa suite, Shenmue 2, débarque sur Dreamcast et sur Xbox (en mode compilation, avec Shenmue 1) mais il était déjà trop tard et Sega était déjà au bout du rouleau.
    Le constructeur a d’ailleurs arrêté la commercialisation de console de jeu la même année.


    Shenmue 2, le dur apprentissage du petit scarabée Ryo

    Du coup, les fans n’ont jamais eu la fin de l’histoire (et je peux vous dire que le Shenmue 2 se termine vraiment en “et bientôt la suite, ne zappez pas”)… jusqu’à aujourd’hui où 14 ans après le dernier volet, la suite vient d’être rendu possible par un financement participatif.

    Shenmue 3 a un arrière goût étrange

    Loin de moi l’idée de cracher dans la soupe, vu que j’ai participé au kickstarter mais il y’a néanmoins un certain malaise derrière ce projet.

    L’annonce du Kickstarter a été faite durant le salon E3 où Yu Suzuki a été invité par Sony a prendre la parole durant sa conférence.
    Beaucoup espéraient une annonce liée à Shenmue et ça a été le cas… mais Sony a juste laisser le créateur parler de son kickstarter et dévoiler au passage qu’il s’agira d’une exclusivité PC et Playstation 4.


    Yu Suzuki durant la conférence Sony à l’E3 2015

    Comprendre par là : “Nous, chez Sony, on est ok pour avoir une exclu Shenmue mais faut que ce soit les fans qui finance
    C’est carrément le monde à l’envers…

  • Comment financer son kickstarter en 20 minutes

    Comment financer son kickstarter en 20 minutes

    La recette infaillible pour financer votre projet kickstarter en 20 minutes, oui monsieur, 20 minutes !

    Alors, il vous faut un jeu (de carte), des chats (explosifs) et The Oatmeal au design… Ha oui, The Oatmeal qui designe votre jeu, ce n’est pas négociable !

    Car la présence du (ultra) célèbre auteur de comics explique à 99% le succès du projet Kickstarter dont je vais parler.

    A la base, il y a “Exploding Kittens“, un jeu de carte crée par Elan Lee et Shane Small et dessiné par Matthew Inman (The Oatmeal). Le concept: on retourne une carte, si c’est un chat explosif, le joueur perd, sauf si il a une carte joker pour “désamorcer” le chat explosif.
    Bon, honnêtement, vendu comme ça, ça a l’air bien pourri…

    La campagne kickstarter a débuté il y a 9 jours et ne demander que 10 000$.
    Et là, c’est l’orgie :
    10 000$ de financement en 20 minutes
    1 million de dollars en 7 heures
    2 millions de dollars en 24 heures !!


    Bref, après 9 jours, le projet est déjà à 4.6 millions de dollars… Si vous aimez les chattons explosifs, vous pouvez supporter le projet ici. A noter que l’orgie a été (sans mauvais jeu de mot) sur la version “NSFW” ou “déconseillée aux enfants” avec plus de 100 000 backers pour cette version (contre 8000 pour la version tout public)

    Mais comment expliquer cette folie ?

    En deux mots: The Oatmeal.
    The Oatmeal est un webcomic (lien par là) créé en 2009 par Matthew Inman et qui totalise la broutille de 4 millions de visiteurs uniques par mois. Donc quand le monsieur glisse de manière candide “ouééé j’ai fait le design d’un jeu” => Kickstarter explose.

    Et le pire, c’est que son succès est mérité tant son webcomic est drôle.

    Bref, la prochaine fois que vous vous demandez “comment réussir à coup sûr ma campagne Kickstarter” ?
    Simple, engagez THE OATMEAL !

  • Interplay n’a pas froid aux yeux

    Interplay n’a pas froid aux yeux

    Le financement participatif ou crowfunding permet aux studios sans éditeur de passer directement auprès du public pour financer leur projet. De gros succès ont ainsi vu le jour, de la console Ouya, à Star Citizen en passant par le Project Eternity d’Obsidian. Derrière les plus grosses levées de fond, on trouve généralement de grands studios au passé glorieux et des projets de jeu “old school” (jeu d’aventure, simulation spatiale ou God Game) qui sont persona non grata auprès des éditeurs.

    L’escroquerie de PV13

    Flairant le filon facile, Interplay a ressorti du carton le studio Black Isle, fait un bon teasing autour de la fin du monde et pondu le rocambolesque projet : PV13.

    Problèmes ?
    Interplay a bien les droits de Black Isle mais la plupart des membres qui ont bossé sur les jeux légendaires du studio (La série Baldur’s Gate pour ne citer qu’elle) sont depuis longtemps partis (chez Beamdog, Obsidian, Bioware…), donc derrière le nom, aucun talent ou succès tangible depuis des années. Mais là où l’histoire devient grotesque, c’est qu’Interplay appelle les internautes à financer son mystérieux projet PV13… sans rien montrer du jeu en dehors de deux artworks vaseux.

    Mais pour ne pas s’arrêter en bon chemin, l’éditeur propose de financer son jeu directement sur son site, sans passer par un service tiers pour contrôler la récolte d’argent (comme peut l’être Kickstarter).

    Enfin, le top du top : l’argent est immédiatement débité lors de la donation, peu importe si le minimum de financement souhaité est atteint ou pas. Sur une plateforme de financement, il faut savoir qu’on fait une promesse de don et le paiement est fait si et seulement si le montant minimum de financement est atteint.

    Mais pour Interplay, pourquoi se priver ?!

    Et surtout, après le financement, qu’est-ce vous obtenez ? Un accès au forum privé du jeu et un badge virtuel ! Hé oui !

    PV 13 ? On finance le jeu vidéo final ?

    Cerise sur le gâteau, l’argent récolté ne servira pas à financer le jeu, nan ! Il servira à faire un prototype pour présenter le jeu.

    Au final, on a studio fantôme qui demande des financements sans aucune garantie pour payer les esquisses, la plaquette projet et le business plan de PV13. Ce n’est même plus un gag, c’est du délire.

    Et si vous n’y croyez pas, je vous invite à découvrir le site du projet sur cette page et à lire les commentaires des internautes, choqués et dégoûtés d’une telle attitude.

  • Godus : Peter Molyneux en god-like

    Godus : Peter Molyneux en god-like

    Depuis qu’il a quitté Lionhead, le studio à l’origine des jeux Fable, Peter Molyneux n’a pas chômé. La création du studio 22cans, le lancement et l’énorme succès du “jeu” Curiosity… et maintenant l’annonce de Godus !

    Godus est un jeu vidéo où l’on pourra incarner un dieu. Molyneux nous promet un croisement entre Populous, Black & White et Dungeon Keeper… 3 jeux qu’il a crée ! Autre particularité, le jeu passe par la case “financement participatif” avec une campagne Kickstarter demandant des donations à hauteur de 560 000 € d’ici le 21 décembre pour pouvoir financer le jeu.

    [kickstarter url=http://www.kickstarter.com/projects/22cans/project-godus width=640]

    Problème : un appel aux dons sur un futur jeu doit se baser sur une relation de confiance suffisamment forte pour décider quelqu’un à mettre la main au porte monnaie. Il n’est pas étonnant de voir que les plus gros cartons dans les campagnes récentes proviennent de vétérans du jeu vidéo avec plusieurs succès internationaux comme Chris Roberts et son futur Star Citizen. Or, Molyneux, bien que légende vivante du jeu vidéo ayant un nombre de hit à son actif proprement hallucinant et aussi connu et reconnu comme un communicant enthousiaste… trop en général. Et de là à en faire des tonnes, promesses sur promesses sans toujours les tenir, le monsieur est passé maître dans l’art de la surenchère.

    [tim image=”https://aviscritique.com/wp-content/uploads/2021/02/e7a16-peter-molyneux.jpg” large=”190″ align=”left”]Quand mes potes me parlaient de Fable, 2 ans avant qu’il ne sorte, ils me parlaient de trucs fabuleux, de monde persistant où les actions du joueurs dans son enfance l’auraient marquées à l’age adulte… et moi je buvais ça en salivant. Sauf que Fable au final, tout excellent jeu qu’il est, n’a pas révolutionné le genre. Et si on écoute Peter Molyneux, tous ses projets auraient du révolutionner leur genre.

    Les “gamers” aiment Molyneux, j’aime ce type !
    Comment ne pas aimer la personne qui a apporté sur Terre à la fois : Syndicate, Dungeon Keeper et Black & White (et Populous, Theme Park, The Movies…) ?

    Mais la crise de confiance est bien là.
    D’autant que le récent succès de Curiosity a eu un effet pervers. Le jeu invite les joueurs à gratter la surface d’un cube mystérieux. Le dernier joueur à gratter dévoile le contenu de la boite. L’aspect viral et simple du concept et bien entendu la réputation de Peter Molyneux ont apporté un énorme succès au jeu qui a été installé plus de 2 millions de fois en quelques jours.

    Sauf que ce succès, trop gros et trop rapide, a fait planter une partie du jeu. Les joueurs ont perdu leurs pièces d’or amassés dans le jeu, provoquant dès lors la colère des susdits joueurs. Difficile dans ces conditions de demander, via un projet de financement participatif, de lui faire confiance encore une fois et avec votre argent ce coup-ci.

    Peter Molyneux en est conscient et il s’est longuement excusé et a même pleuré (!) lors d’une interview pour RPS car oui, même si c’est un pro de l’esbroufe, il reste aussi un grand passionné du jeu vidéo pour qui l’échec est dur à avaler.

    Pour participer au financement de Godus, il suffit d’aller sur la page de la campagne Kickstarter

    Les premiers paliers pour obtenir une version dématérialisée du jeu sont à 19€.