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  • Manhole – La critique

    MANHOLE

    Résumé :
    Dans une rue commercante de la ville de Sasahara, un homme livide, déambule dans la rue. Tout à coup, il vomit du sang sur un passant et meurt. Il est atteint d’un mystérieux virus, la Filariose. Les enquêteurs, Mizoguchi et Inoue, vont tenter de percer le secret de cette infection… mais s’agit-il d’un banal virus ou d’une machination plus sombre et dangereuse encore ?

    Manhole Manga

    Critique :
    Manhole est le premier passage au format “long” pour Tetsuya Tsutsui, plus habitué au format one-shot (Reset, Duds Hunt) est le moins que l’on puisse dire c’est que l’essai est une franche réussite. Manhole étale sur ses trois tomes un univers sombre et violent avec une intrigue complexe mais à la mise en scène maîtrisée. Du coup, le lecteur ne se sent jamais perdu, les éléments se mettent en place petit à petit dévoilant leur importance au fur et à mesure que l’enquête avance.

    Au final, Manhole pourrait se résumer par “l’enfer est pavé de bonnes intentions”. A vouloir résoudre le problème des tueurs, ne devient-on pas soit même un assassin. Le classique tandem du vieux policier Mizoguchi et de la jeune recrue Inoue vont remonter le fil de l’horreur afin de peut être trouver une réponse à cette question.

    Le manga évite les lourdeurs moralistes du genre et se veut un thriller efficace et très bien rythmé. Lorgnant vers les classiques du cinéma du genre, on ne peut s’empêcher de penser au Silence des Agneaux ou encore à Seven. Si vous n’êtes pas rebuté par le gore, foncez, Manhole offre une histoire captivante d’un bout à l’autre. Une grande réussite !

    MANHOLE

    NOTE : 9.5/10

    LES + :
    * Très bonne histoire
    * Un dessin fin et efficace
    * Pas de lourdeur ou de manichéisme
    * Pas de longueur, 3 tomes efficaces

    LES – :
    * N’hésite pas être très violent par moment

    Fiche Technique

    Auteur : Tetsuya TSUTSUI
    Date de sortie : 2006
    Ėditeur VF : Ki-oon
    Ėditeur Vo : Square-Enix
    Genre : Seinen
    Nbre de volumes Vo : 3 (Terminé)
    Sens de lecture : Japonais
    Format : 13×18 – N&B/Couleur
    Nbre de pages : 226 pages
    Prix : 6.90 €

    Source: le site de l’editeur Ki-oon

    Un visuel :
    Manhole manga

  • Trailer du 3ème film 20th Century Boys

    Holala, j’ai raté un wagon depuis la bande annonce du premier film 20th Century Boys sorti en France le 14 janvier 2009… car le 3ème film est déjà là !

    Prévu dès le départ comme une trilogie, l’adaptation du manga de Naoki Urasawa n’a pas trainé car les 3 films sont sorties en l’espace d’un an. Prévu pour le 29 août 2009, voici le premier teaser du troisième et dernier film :

    Trailer : 20th Century Boys – film 3

    http://www.aviscritique.com/wp-content/vid/pl/player.swf

    Intitulé “20th Century Boys, le chapitre final : notre drapeau” (20-Seiki Shōnen Saishū-Shō: Bokura no Hata), ce dernier opus clôturera les aventures de Kenji Endô et de ses amis.

    Le premier film, sorti le 30 août 2008, au Japon a couvert les tomes 1 à 5. Le second film, sorti le 31 janvier 2009, et toujours inédit en France a regroupé l’histoire du tome 6 à 15. Logiquement, le dernier film couvrira les tomes 16 à 24.

    Les manga originels ont été édités chez Panini Comics France entre 2003 et 2008. Disposant d’un scénario particulièrement captivant, 20th Century boys est un des premier seinen à être devenu véritablement une référence en France et il a participé à populariser ce style de manga dans l’hexagone.

    Le premier film a été distribué par Eurozoom et a bénéficié d’une sortie cinéma nationale dans quelques salles. Aucune info pour le moment concernant une sortie des deuxième et troisième film 20th Century Boys en France.

    Des visuels du premier film :

  • Dans la Prison

    manga dans la prison

    Auteur: Kazuichi Hanawa
    Année: 2000
    Editeur: Ego comme X
    Nombre de volume: 1 volume
    Genre: Société, Seinen

    Résumé sur le site de l’éditeur:
    DANS LA PRISON (« Keimusho no naka » dans son titre original) de Kazuichi Hanawa à été publié en 2000 au Japon. Cet ouvrage constitue un remarquable témoignage sur les trois années que l’auteur à passées dans une prison de l’île nord d’Hokkaidô, où il avait été incarcéré le 8 décembre 1994 pour détention illégale d’arme à feu.

    Dans cet un habile pamphlet contre le système carcéral nippon, Kazuichi Hanawa rend compte de la vie dans cette “communauté” d’une manière extrêmement scrupuleuse où une foule de détails prennent une importance qu’ils n’auraient pas à l’extérieur et élabore une réflexion originale sur sa condition de détenu.

    Un film adapté de ce livre a également été réalisé par Yoichi Sai. Sorti au Japon en 2002, il a été présenté en 2003 au festival de Deauville.

    manga dans la prison

    N’ayant pu lire le manga, j’attire votre attention sur deux critiques:

    Critique du Virus Manga
    “Avec Dans la prison, le lecteur occidental goûte à un genre de dépaysement assez particulier… Hanawa fait preuve d’une philosophie inhabituelle dans le cadre du témoignage carcéral. Sur ses compagnons de cellule, pratiquement aucun renseignement, aucune anecdote rocambolesque… Jamais il ne revient non plus sur sa condamnation ni se plaint de quoi que ce soit. Mieux il se trouve bien nourri et s’estime libéré de certaines contraintes sociales et administratives du dehors. Un propos contemplatif qui génère une bande dessinée extraordinaire du point de vue de l’observation… Une oeuvre majeure dont le propos est sans équivalent dans l’histoire de la bande dessinée mondiale.”

    Critique du club Jipango:
    « A la maison de dépôt ‘S’ d’Hokkaido, le petit-déjeuner est à 7h25. » Un homme dans sa cellule, cheveux ras, vêtements de taulard, décrit avec une précision maniaque la vie dans une prison nippone. Ici pas de gangs, de viols, de tentatives d’évasion. Hokkaido n’est pas Alcatraz. Simplement la répétition à l’infini des rituels qui font du système pénitentiaire japonais un enfer (le mot kangoku, ‘prison’ en japonais, a un caractère en commun avec jigoku, ‘l’enfer’) auquel tous doivent se soumettre.
    Le manque de nicotine, l’obsession permanente pour la bouffe et le règlement, le travail obligatoire…Il ne manque aucun détail à cette scrupuleuse chronique du quotidien carcéral, dans un dessin au trait épais. Finalement le regard de Hanawa sur cette vie en prison n’est ni critique, ni désabusé, simplement documentaire, et c’est ce qui fait tout l’intérêt de ce manga, en plus de son thème tout à fait inédit. Une seule chose est sûre : Hanawa connaît bien la prison qu’il dessine, il y a séjourné 3 ans de 1995 à 1998 et ce manga est le fruit de son observation et de son travail sur place.

    Sources
    Site de l’éditeur Ego comme X
    La newsletters du club Jipango

  • Number 5

    Number 5

    Auteur: Taiyou MATSUMOTO
    Année: 2004
    Editeur: Kana
    Nombre de volume: 8
    Genre: Science Fiction / Thriller

    L’histoire:
    Rien ne va plus. Number Five, un des membres du conseil Rainbow, a tué un garde dans le château de One et s’est enfui en enlevant une femme, Matriochka. Comment un membre du conseil dirigeant l’armée internationale pour la protection de la paix a t-il pu commettre un tel crime? Le conseil Rainbow décide d’envoyer Number Nine aux trousses du traitre.

    Avis:
    Quelle n’a été ma surprise quand mon dealer m’a sortit le tome 1 de Number Five (c’est la dernière fois que je lui dit “étonnez moi”). La lecture des premières pages (en couleur) donne le ton. Le mangaka est un fan de Moebius et ça se sent. Univers décalé et un dessin parfois volontairement approximatif avec la dominance des formes rondes: tous les ingrédients sont là pour nous entrainer dans le monde étrange de l’auteur. Matsumoto insuffle une réalisation exceptionnelle avec des effets de contre plongée et même de zoom (balèze dans un manga ^_^) qui donne un rythme soutenu à l’action. On a parfois l’impression de regarder un film, tellement le cadrage est emprunté au cinéma. De plus, la narration se laisse aller de la contemplation poétique à la création d’univers alternatif, notamment lors des attaques psychiques de Number Four afin de prendre à contrepied le lecteur au fil des pages.

    Number Five

    En bref, l’histoire est envoutante, on pénètre peu à peu dans cet univers alternatif et on suit avec avidité les aventures de Number five. Le graphisme peut paraitre “bizarre” de prime abord mais il regorge d’une richesse inouïe. Enfin l’auteur lui même reconnait son inspiration des œuvres de Moebius et cherche à promouvoir la bande dessinée europèenne au Japon (lire à ce sujet l’excellent article à la fin du tome 1).

    Personnellement, j’adore vraiment ce manga, ça faisait vraiment longtemps que je n’avais pas autant accroché à une histoire et surtout c’est la première fois que je relis plusieurs fois un manga tout en m’arrêtant parfois 5 minutes sur une planche, simplement pour la contempler et en saisir tous les détails. De plus, le ton général assez cynique n’est pas pour me déplaire. Un pur chef d’oeuvre!

    Informations générales:
    Matsumoto est très connu au Japon depuis l’énorme succès de son manga “Ping Pong” qui sort également en France. Number Five est édité mensuellement depuis 2001 dans le magazine Ikki (c’est surtout les jeunes cadres branchés qui l’achètent et qui aiment autre chose que les culottes). 5 tomes sont sortis en France au prix douloureux de 15€ l’un. C’est cher mais honnêtement Kana ne sait pas moquer de nous avec 146 pages en moyen format, une couverture somptueuse et des articles sur l’oeuvre et l’auteur à la fin du premier tome. Kana n’hésite pas à comparer Mastumoto à un David Lynch du manga, même si je n’irai pas jusque là, je suis d’accord sur le fait que plusieurs lectures sont nécessaires afin de bien appréhender l’univers de Matsumoto. La série compte 8 tomes.

    Site de la collection Made In Japan de Kana: www.madeinjapan.info

  • Yokohama Kaidashi Kikou

    Yokohama Kaidashi Kikou
    Quiet Country Cafe

    Ce soir, je vais vous parler d’un manga qui sort des sentiers battus.

    Imaginez un monde où le temps s’est lassé d’avancer, où le progrès est un concept passé, où la lente fonte des glaces a fait monter le niveau des océans de dizaines de métres rendant à la nature ce qui fut autrefois des villes, un monde où les robots ont apparence humaine et coexistent de manière transparente parmi les hommes.

    Ce monde utopique où seule règne la douceur de vivre est celui de Yokohama Kaidashi Kikou (grossiérement : “Le journal d’une journée de courses à Yokohama”).

    Je trouve le manga tout simplement sompteux. Un vrai régal devant la douceur du coup de crayon qui vous entraine dans le monde de Alpha. Bref, après une journée de merde au bureau, un coup de Quiet Country Cafe vous remettra à coup sûr d’aplomb. A quand un remboursement par la sécu?

    Le manga a malheureusement peu de chance de se voir éditer un jour en France, il nous reste néanmoins l’excellent travail de scan trad d’Iscariote. Sur les 12 tomes de la série, 8 ont déjà été traduits.
    La suite est en cours de traduction sur www.iscariote.org
    La page d’iscariote sur Quiet country cafe: Ici

    Mais Quiet Country Café, ce n’est pas seulement un manga, c’est aussi 4 OAV sortis en 1998 et 2000.

    C’est sous cette forme que j’ai découvert Yokohama Kaidashi Kikou. Même si le niveau technique laisse un peu à désirer, on retrouve totalement l’ambiance légère, un peu désenchanter et empreint de poésie du manga. Si vous avez aimé le manga “l’homme qui marche”, vous adorerez Quiet Country Cafe.

    Les OAV de 1998 traduit en vostf en fansub par des fans (feu MGP qui a fermé). Vous pourrez au passage savourer comme il se doit les somptueuses musiques portant à merveille l’anime.

    Voilà, maintenant vous connaissez absolument tout de cet oeuvre ^_^

    Sources: www.oomu.org