Tag: Taiyo Matsumoto

  • Le film Amer béton est sortie en France

    Amer béton de taiyou Matsumoto

    Le film Amer Béton raconte l’histoire de deux orphelins, Blanc et Noir, qui “sèment la terreur dans les rues de Takara, la ville “trésor”. Rackettant bandits, yakuzas et fanatiques religieux, les deux gamins, surnommés “les chats” pour leur agilité, sont pourtant très différents. Alors que Noir apparaît dur et enragé, Blanc est innocent et lunaire. Tout bascule le jour où un puissant yakuza décide de les éliminer afin de refaçonner la ville à son image.”

    Le film est l’adaptation du manga éponyme en 3 volumes de Taiyo Matsumoto (l’auteur notamment de Number Five). Le projet est une collaboration nippo-américaine, à la technique, on retrouve l’excellent Studio 4°c et la réalisation a été assurée par Michael Arias qui signe ici son premier film. Le projet aura nécessité 4 ans de travail pour être mené à terme mais le résultat semble à la hauteur du manga.

    L'affiche du film Amer Béton

    Le film est actuellement projeté dans les salles de cinéma française depuis le 2 mai. Le DVD est quant à lui d’ores et déjà prévu pour le 3 novembre 2007. En attendant, voilà la bande annonce française. En esperant qu’un cinéma proche de chez vous le projette ;).

    La bande annonce française d’Amer Béton

  • Number 5

    Number 5

    Auteur: Taiyou MATSUMOTO
    Année: 2004
    Editeur: Kana
    Nombre de volume: 8
    Genre: Science Fiction / Thriller

    L’histoire:
    Rien ne va plus. Number Five, un des membres du conseil Rainbow, a tué un garde dans le château de One et s’est enfui en enlevant une femme, Matriochka. Comment un membre du conseil dirigeant l’armée internationale pour la protection de la paix a t-il pu commettre un tel crime? Le conseil Rainbow décide d’envoyer Number Nine aux trousses du traitre.

    Avis:
    Quelle n’a été ma surprise quand mon dealer m’a sortit le tome 1 de Number Five (c’est la dernière fois que je lui dit “étonnez moi”). La lecture des premières pages (en couleur) donne le ton. Le mangaka est un fan de Moebius et ça se sent. Univers décalé et un dessin parfois volontairement approximatif avec la dominance des formes rondes: tous les ingrédients sont là pour nous entrainer dans le monde étrange de l’auteur. Matsumoto insuffle une réalisation exceptionnelle avec des effets de contre plongée et même de zoom (balèze dans un manga ^_^) qui donne un rythme soutenu à l’action. On a parfois l’impression de regarder un film, tellement le cadrage est emprunté au cinéma. De plus, la narration se laisse aller de la contemplation poétique à la création d’univers alternatif, notamment lors des attaques psychiques de Number Four afin de prendre à contrepied le lecteur au fil des pages.

    Number Five

    En bref, l’histoire est envoutante, on pénètre peu à peu dans cet univers alternatif et on suit avec avidité les aventures de Number five. Le graphisme peut paraitre “bizarre” de prime abord mais il regorge d’une richesse inouïe. Enfin l’auteur lui même reconnait son inspiration des œuvres de Moebius et cherche à promouvoir la bande dessinée europèenne au Japon (lire à ce sujet l’excellent article à la fin du tome 1).

    Personnellement, j’adore vraiment ce manga, ça faisait vraiment longtemps que je n’avais pas autant accroché à une histoire et surtout c’est la première fois que je relis plusieurs fois un manga tout en m’arrêtant parfois 5 minutes sur une planche, simplement pour la contempler et en saisir tous les détails. De plus, le ton général assez cynique n’est pas pour me déplaire. Un pur chef d’oeuvre!

    Informations générales:
    Matsumoto est très connu au Japon depuis l’énorme succès de son manga “Ping Pong” qui sort également en France. Number Five est édité mensuellement depuis 2001 dans le magazine Ikki (c’est surtout les jeunes cadres branchés qui l’achètent et qui aiment autre chose que les culottes). 5 tomes sont sortis en France au prix douloureux de 15€ l’un. C’est cher mais honnêtement Kana ne sait pas moquer de nous avec 146 pages en moyen format, une couverture somptueuse et des articles sur l’oeuvre et l’auteur à la fin du premier tome. Kana n’hésite pas à comparer Mastumoto à un David Lynch du manga, même si je n’irai pas jusque là, je suis d’accord sur le fait que plusieurs lectures sont nécessaires afin de bien appréhender l’univers de Matsumoto. La série compte 8 tomes.

    Site de la collection Made In Japan de Kana: www.madeinjapan.info