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  • [Test] Kane & Lynch 2 : Dog Days [PS3]

    [Test] Kane & Lynch 2 : Dog Days [PS3]

    Shanghai. Lynch s’est refait une vie dans la mégapole chinoise. Boulot stable, petite copine, contrat en attente… Bref, tout semblait rouler sur des roulettes. Mais alors qu’il accueille son vieux pote Kane pour un gros coup, il fait un détour pour régler une petite affaire. Mauvais endroit au mauvais moment, cette petite affaire va foutre en l’air la vie des deux compères.

    Kane & Lynch 2 plante le décor : Ville poisseuse, méchants sans scrupule et fusillade non stop : voilà les cocktails qui parsèment le jeu. Dès les premières minutes de jeu, le duo est propulsé direct dans des fusillades violentes à travers la ville. Quelques cut-scènes viennent planter rapidement le décor et on repart pour du gunfight et encore du gunfight.

    La première chose qui frappe, ce sont les graphismes : les effets de lumières, de caméra sur épaules, les saturations rendent vraiment très bien. La deuxième chose qui frappe, ce sont les graphismes : ils sont moches…

    Autre gros problème, c’est que le système de planque. Bien qu’amélioré depuis le 1er Kane & Lynch, il reste mal fichu et buggé. On se retrouve à tirer dans le décor, on peut nous toucher quand on est planqué, on reste collé à sa planque ou alors on se planque au mauvais endroit. Le tout avec un héros rigide comme un robot, franchement rageant.

    Surtout que les ennemis, bêtes et méchants, vous aligneront sans problème depuis l’autre bout du level, soyez donc prêt à mourir encore et toujours jusqu’à atteindre le prochain checkpoint. C’est d’autant plus marqué avec les chiens… ils vous foncent dessus et vous tuent en un coup, vous obligeant à reprendre le level depuis le dernier checkpoint. On en vient donc à apprendre par coeur leur apparition pour les aligner dès le début. Fun…

    En plus, loin de tirer parti de l’ambiance “Shanghai”, le soft se contente de nous faire traverser des bidonvilles, des chantiers, des immeubles, des rues bien droites… à part avoir des méchants chinois, le jeu ne tire absolument pas parti de la ville, de sa démesure et de sa dichotomie entre gratte-ciels modernes et quartiers pauvres limite bidonvilles. Non, le jeu aligne les rues comme des couloirs et se contente du minimum en terme d’ambiance. Dommage.

    Shanghai By NightEnfin dernier problème : La durée de vie. IO-Interactive redéfinit le concept de “foutage de gueule” : 4h de jeu pour terminer Kane & Lynch 2 : Dog Days. Oui, 4 misérable heures passées à recommencer plusieurs fois les mêmes niveaux…

    Les modes multijoueurs compensent heureusement cette durée de vie si courte. Néanmoins, là aussi, ça reste assez légers et répétitifs (6 maps de 4 minutes de jeu chacune), vous risquez de vous lasser très vite.

    Qui peut sauver Lynch ?

    Oui, qui ? Pas moi en tout cas. Enfin si. En points positifs, le doublage français est remarquable. Lynch est excellent et juste profiter de ses répliques est un régal. Dommage en revanche que les discussions in game n’aient pas été soignées et que notre héros parle mais ne bouge pas la bouche…

    Enfin, je le redis, même si le balancement de caméra quand on court est limite gerbant, la recherche graphique et les effets proposés sont excellents. J’espère que ça va donner des idées à d’autres studios.

    Enfin le mode “deux joueurs” sur un même écran est bien pensé. En solo, Kane ne sert vraiment à rien, mais avec un ami en ligne ou à coté de vous (pour peu d’avoir un écran assez grand) ça rajoute vraiment un plus en terme d’ambiance.

    En conclusion

    Kane & Lynch 2 rejoint son ancêtre au panthéon des daubes. Pétard mouillé poussé par un marketing agressif, le jeu perpétue les erreurs du passé : Graphisme moche, jouabilité déplorable, durée de vie ridicule.

    C’est un rendez-vous manqué alors que le jeu avait suscité beaucoup d’attente de la part des joueurs. Il avait tous les atouts en main mais le manque de finition et d’inspiration pousse le jeu dans les limbes de la médiocrité. Ne reste pour lui que son audace graphique et ses modes multijoueurs, qui rallonge un peu l’intérêt du jeu.

    # Le détail #

    Graphisme : 07/20
    Les effets sont vraiment bien intégrés et donnent une bonne ambiance au jeu. En revanche, derrière le vernis, on découvre des graphismes laid et terne et les ennemis ont une animation saccadée d’un autre temps…

    Scénario : 05/20
    Les cut-scènes participent à l’ambiance “crade – filmé en amateur” mais elles se révèlent peu inspirées. Le scénario dans son ensemble tient dans un mouchoir de poche et ne sert que de prétexte à des vagues d’ennemis non stop. Mauvais.

    Jouabilité : 09/20
    Sans être injouable, le jeu propose une jouabilité crispée et robotique qui casse la fluidité des combats. Le système de planque achève le tout, buggé et approximatif, il sera la raison de dizaines de morts et autant de level à recommencer.

    Durée de vie : 5/20
    Un jeu long n’est pas forcément un bon jeu, mais Kane & Lynch 2 cumule jeu ultra répétitif et durée de vie très courte. 4h, même en comptant le multijoueur, ça reste dur à accepter.

    Musique & Son : 13/20
    Rien que pour le doublage français, le jeu mérite la moyenne. Les musiques sont discrètes mais très bien intégrées et l’ambiance sonore assure : armes et environnement, tout est bon, sans fioritures.

    Note Globale : 7/20
    Kane & Lynch 2 : Dog Days est un ratage complet alors qu’il avait tout pour réussir. IO Interactive s’est planté sur toute la ligne. Ca ne présage rien de bon pour Hitman 5…

    Des visuels du jeu Kane & Lynch 2 : Dog Days sur Playstation 3

  • Crysis Warhead sur PC : le test !

    Crysis Warhead sur PC : le test !

    Crysis Warhead n’est pas la suite de Crysis mais plutôt une histoire parallèle, qui se déroule au même moment. Exit Nomad, ce coup-ci on incarne le soldat Psycho. Vêtu de sa nanocombinaison, il va castagner du nord coréen sur une île perdue au large de la Chine.

    Après qu’une équipe d’archéologues américains ait disparu sur cette île, les services secrets dépêchent un commando d’élite pour les sauver. Sauf qu’un général nord coréen est déjà sur les lieux et compte bien utiliser leur découverte pour son propre compte. Pendant que Nomad dans Crysis cartonne du soldat et de l’alien, dans Warhead on sait enfin ce que faisait Psycho, un des membres de l’équipe Delta, pendant tout ce temps.

    Pour se faire une idée en image, voici la vidéo teaser :

    Teaser: Crysis Warhead

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=q6TT9aCMVKQ
    De l’action, de l’action et encore de l’action

    Contrairement à Crysis, Warhead va directement à l’essentiel et nous plonge dans la bataille illico. Dans la timeline globale, on incarne Psycho au moment où l’US Air Force bombarde le port. Tous les passages de Crysis où Nomad et Psycho apparaissent ensembles sont donc passés, pas la peine d’espérer ingérer dans l’histoire du premier Crysis. D’ailleurs, la mission de Psycho est très rapidement orientée sur “sécuriser un container” et sans trop chercher à comprendre, on lui court après, en rasant tout hostile qui respire. Et de ce coté là, Crytek a gaté les joueurs. On a droit à une nouvelle arme : le pistolet mitrailleur qui peut être utilisé à deux mains. Fun, mais assez inutile sauf à bout portant, on lui préfèrera de loin le SCAR, l’arme d’assaut qui se voit enfin doter de recharge un peu partout dans le jeu ! (fini de se battre avec un AK47 tout pourri piqué à l’ennemi). Niveau véhicule, on a droit à un overcraft mais c’est surtout l’apparition du VRB, un blindé léger équipé d’une gatling qui est appréciée. Très efficace et très fun de raser une forêt / maisons / camions remplis d’ennemis ! Pour finir, les mitrailleuses postées un peu partout ont enfin deux grandes soeurs : la gatling et le canon, toujours utile pour pulvériser de l’alien.

    Voilà pour les nouveautés… oui c’est tout et c’est peu. A noter qu’une fois encore, un “Big Fucking Gun” sera disponible… à la fin du jeu ! Très frustrant de ne pas pouvoir en profiter davantage.

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    Haaa la plage, son relax, sa mer douce… et ses F18 qui font du rase-mottes…
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    En mode normal, les jumelles “lock” les cibles pour qu’elles apparaissent sur le radar

    Le plaisir du jeu

    Crysis était beau, Crysis Warhead l’est encore plus. Non pas sur le plan technique mais plutôt dans les choix architecturaux et les lieux présentés. Les 7 chapitres du jeu sont tous radicalement différents et on passera du village de vacances, à la jungle sous une pluie tropicale à la vieille mine abandonnée. Cette variété est plus que bienvenue surtout que le jeu reste très linéaire, bien plus que le premier Crysis qui était déjà assez dirigiste. La linéarité de Warhead vient surtout du fait que les approches possibles ont été limitées à “je bourrine”, du coup on passe moins de temps à chercher à comprendre, on fonce dans le tas. Les “pouvoirs” de la nanocombinaison n’ont pas changé, on a toujours : le bouclier, la vitesse, l’invisibilité et la force, mais là encore, la configuration des terrains poussera le joueur a moins utiliser ces pouvoirs ou en tout cas à se limiter à ceux “utiles”.

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    Il ne le sait pas mais il est déjà mort
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    Le nouveau véhicule blindé est un vrai régal : résitant, rapide et surpuissant !

    Niveau plaisir de jeu, ça reste bon, sans plus. Le nirvana du gamer est ratée pour deux raisons à mon sens :
    1er problème : la résistance des ennemis
    Le soldat de base doit avoir un super gilet en kevlar renforcé donc si vous lui foncez dessus, il faudra lui vider un chargeur complet dans le bide pour le tuer. Ou alors un bon vieux headshot le tue en un coup. Du coup, le coté “bourrin” s’efface au profit du “hop je deviens invisible et je lui colle une balle dans la tête, je me cache, je redeviens invisible…”. Le must, c’est d’utiliser la “force” pour sauter en haut d’un toit et se planquer là et abattre les soldats qui vous cherchent… autour du bâtiment.
    C’est très efficace, surtout que les ennemis sont toujours au minimum 5 ou 6 donc un mix “bourrinage / fourberie” deviendra vite le combo gagnant. Du coup, l’option “vitesse” deviendra encore plus gadget que dans le premier Crysis et du fait du nombre des ennemis, utiliser la “Force” en combat se révèle quasi suicidaire et ne servira donc qu’atteindre des lieux de planque.

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    Avec tous ces évènements, les prix vont surement baisser…
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    Ca, c’est ce qu’on appelle un “gros” problème
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    Le mode invisible est vraiment jouissif, regardez sa tête d’ahuri, gniark, gniark

    Pour finir sur la résistance des ennemis, encore une fois, la jungle et la plage avec ses gentils soldats se finira très très vite pour laisser la place à des soldats en nanocombinaison (made in china, donc moins résistante que celle du joueur) ou pire des aliens. Et là, faudra devenir un dieux du headshot pour l’un et canarder comme un dératé pour l’autre. C’est sympa mais avoir des vagues d’ennemis sur qui il faut vider 2 chargeurs l’un, c’est rapidement saoulant. Cette trop grande résistance vient casser le sentiment de puissance que confère la nanocombinaison mais surtout, ça pousse le joueur à se limiter à une seule stratégie d’attaque et à faire souvent la même chose.

    2ème problème : La construction du jeu
    Au niveau scénaristique, on a droit à deux séquences (sur les sept chapitres) assez saoulantes. La première consiste à massacrer des vagues successives d’aliens pendant qu’un commando tente de faire sauter une grotte. Très longue et assez dure (on meurt très souvent), cette séquence est très énervante. On en vient à se demander s’il ne faut pas faire quelque chose pour déclencher “le script” qui fait sauter le mur, c’est raté niveau immersion.

    La deuxième est une longue séquence où on est sur un train armée de jolis gatling et où il faut dégommer tout ce qui tente de s’approcher. Marrant et très spectaculaire au début puis rapidement lassant au final, le rail shooting, on a quand même vu mieux niveau gameplay…

    Bien entendu, ces moments n’ont rien à voir avec les mauvais passages du premier Crysis (La base Alien et le passage où Prophet a sa combinaison qui déconne entre autre) qui eux étaient vraiment abominablement saoulant. Mais dans Warhead, vu la durée de vie ridicule du jeu (torché viandé en 5h30, en prenant des screenshot comme un touriste) il est vraiment impardonnable d’avoir des baisses de rythme comme ça.

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    Le bouclier humain n’est pas toujours très efficace, ni très discret…
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    Certains décors sont de toutes beautés

    L’histoire

    Le bon coté de Warhead est que la narration ne se fait plus en vue subjective. Psycho, personnage à part entière est vu à la 3ème personne dans les cinématiques. Du coup, elles se permettent d’être plus spectaculaires ce qui n’est pas un mal. En dehors de ça, l’histoire de Warhead reste malheureusement assez mauvaise. Le méchant, le colonel Lee, est doté d’un charisme de poulpe et la vieille histoire entre le soldat O’Neal et Psycho est aussi passionnante qu’un épisode de Rick Hunter. Dommage, surtout que la trame globale “récupérer le container” est loin d’être très sexy.

    Heureusement, la mise en scène vient sauver le tout en misant sur l’action et le spectaculaire.

    Le multijoueur

    L’autre nouveauté de Crysis Warhead, c’est d’offrir une refonte du multi via Crysis Wars. On retrouve 21 cartes dont 7 originales. Ce multi est efficace et à le mérite d’exister. Après, il reste très basique. La présence de map avec les véhicules à disposition est un plus très sympa. Mais après le coté de “ho c’est fun”, il manque des modes de jeu pour bien exploiter ces possibilités. Ce multi aurait pu être un “Battlefield killer” mais il se contentera d’être un bon moyen de prolonger le plaisir de jeu, essentiellement en deathmatch avec ses cartes plutôt bien conçues.

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    La sphère de glace, le coeur du merdier sur l’île
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    Là, Psycho est plutôt dans la merde…

    Conclusion

    Le graphisme : 17/20
    Oui c’est beau, très beau, mais c’est surtout la qualité et la variété des environnements qui font la différence. Bon investissement sur l’avenir, vous pourrez encore joueur à Crysis Warhead dans 2 ans et voir enfin ce qu’il peut donner au “maxi”

    Histoire / durée de vie : 09/20
    Ok la moyenne des FPS c’est 8h, mais tout boucler en 5h30, c’est vraiment très court, trop court, surtout avec les moments pas forcément toujours très fun. De plus, le finish manque cruellement de panache. Décevant. Surtout que l’histoire ne casse pas trois pattes à un canard…

    Le son : 17/20
    Woaw, les musiques sont tout simplement excellentes. Dommage qu’elles soient trop présentes dans les phases d’actions, on a l’impression qu’on nous prend en revers alors que c’est juste la musique en stéréo… A noter que le doublage en français est excellent dans son ensemble. Petit bémol pour nos amis coréen en fr qui sont affublés d’un accent à la Michel Leeb… dommage.

    Jouabilité : 16/20
    Aussi bonne que sur le premier Crysis. Le switch entre les “pouvoirs” se fait à la volée de manière très fluide. En revanche, l’interface de customisation de l’arme reste toujours aussi peu pratique et que dire de la capacité de “snipe” ? Ca bouge toujours autant…

    Note globale : 14/20

    “Des efforts mais peu mieux faire” pourrait être cette conclusion. Loin de révolutionner le monde du FPS, Crysis Warhead s’impose comme un bijoux esthétique mais n’atteint pas l’excellence vidéoludique pour autant. aussitôt fini, il y’a de fortes chances que vous le rangiez dans un carton, pour le ressortir dans 2 ans afin de voir son rendu sur une machine plus puissante. Même s’il n’est vendu qu’à 30€, si vous n’avez pas une machine assez puissante, réfléchissez bien avant d’acheter. Sans la claque graphique, il reste un FPS efficace mais sans grande originalité.

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    Le repos du guerrier
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    Mais qui a garé son porte-avion ici ?

    Infos complémentaires et protocole de test

    Titre : Crysis Warhead
    Date de sortie : 18 septembre 2008
    Editeur : Electronic Arts
    Developpeur : Crytek

    Configuration de test :
    Processeur : Core 2 Duo 2.6 Ghz
    Carte graphique : Nvidia Gforce 8800 GTX 768mo
    RAM : 4Go DDRAM
    OS : Windows XP SP3

    Toutes les captures d’écran ont été réalisé avec cette configuration